Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a terminé en légère hausse vendredi, soutenue par une pause dans le plongeon des cours du pétrole et un affaiblissement du yen mais dépourvue d'élan faute d'actualité économique majeure.

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 0,11% (+22,16 points) à 20.132,67 points, et l'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a progressé de 0,06% (+0,96 point) à 1.611,34 points.

Sur l'ensemble de la semaine, le Nikkei a avancé de 0,95% et le Topix de 0,96%.

Du côté des devises, le dollar est remonté à 111,25 yens, contre 111,05 yens jeudi à la fermeture de la place tokyoïte, et l'euro à 124,23 yens, contre 124,05 yens, des mouvements favorables aux titres exportateurs nippons.

"Le fait que le marché du pétrole ait stoppé son déclin est un motif d'encouragement", a commenté pour l'agence Bloomberg Hideyuki Ishiguro, analyste de Daiwa Securities.

Les cours du brut avaient terminé mercredi à leur plus bas en dix mois à New York, dernière étape en date d'une chute de 17% du baril depuis un sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) fin mai.

Mais encore faut-il que cette tendance positive se confirme. En outre, "l'absence de catalyseur" a pesé sur la place tokyoïte, soulignait Okasan Online Securities dans une note.

- Takata s'envole, Toshiba en sursis -

Vedette malgré elle de la semaine, l'action Takata a opéré un spectaculaire rebond, s'envolant de 45,45% à 160 yens, après avoir perdu les trois-quarts de sa valeur entre lundi et jeudi sur des craintes de dépôt de bilan.

Les courtiers ont expliqué ces montagnes russes par des mouvements spéculatifs, dans l'attente probable du lancement d'une procédure judiciaire, attendue lundi selon les médias.

Autre valeur scrutée ces derniers mois, Toshiba a accusé un des plus forts reculs du Nikkei (-4,43% à 307,8 yens) après la demande d'un délai pour publier ses résultats définitifs annuels, faute d'obtention de l'aval des commissaires aux comptes.

Ce retard, aussitôt accepté par les autorités financières, renforce les craintes d'une radiation du titre alors que le conglomérat industriel s'attend à une perte de près de 1.000 milliards de yens (8 milliards d'euros) pour l'exercice 2016/17 bouclé en mars. D'ores et déjà, le Tokyo Stock Exchange (TSE) a annoncé après la clôture une relégation dans le second tableau du fait de la situation financière catastrophique du groupe, ainsi qu'un placement sous surveillance.

Dans le rouge également, le brasseur Kirin a lâché 2,37% à 2.319 yens, victime de l'abaissement d'une recommandation de la part d'une maison de courtage, tandis que la compagnie de transport maritime Kawasaki Kisen décrochait de 4,52% à 274 yens après la réélection par les actionnaires de son patron malgré de mauvais résultats financiers.

L'humeur était plus joyeuse du côté du constructeur d'automobiles Mitsubishi Motors (+1,25% à 726 yens) qui tenait lui aussi vendredi son assemblée générale, en présence du nouveau président de son conseil d'administration Carlos Ghosn.

Le dirigeant s'est félicité de la rapidité du redressement du groupe, qui a récemment rejoint l'alliance Renault-Nissan après avoir été fragilisé par un scandale de falsification de données. Il a aussi réitéré son espoir que l'ensemble atteigne cet été le premier rang mondial en volume de véhicules écoulés, comme il l'avait dit il y a une semaine chez Renault.

Nissan a pour sa part augmenté de 0,84% à 1.079 yens et Honda de 0,52% à 3.061 yens.

Du côté des technologies, Nintendo a eu les faveurs des acheteurs (+2,78% à 38.440 yens), tandis que Sony a cédé 0,02% à 4.275 yens.

anb/pre