WASHINGTON, 13 septembre (Reuters) - Donald Trump a déclaré mercredi que son projet de réforme fiscale ne diminuerait pas les impôts versés par les Américains les plus riches, et qu'ils pourraient même augmenter.

"Les riches ne gagneront rien du tout avec ce plan. Nous visons les classes moyennes, nous visons l'emploi, l'emploi dans notre économie", a dit le président républicain rencontrant à la Maison blanche des élus de son parti et du Parti démocrate.

Le chantier des impôts est l'une des grandes promesses électorales du président républicain qui a réaffirmé mercredi son intention de mettre en oeuvre une réforme qui soit "favorable à l'emploi, aux familles et à l'Amérique".

Donald Trump va poursuivre ses consultations pour améliorer les chances d'adoption de la réforme au Congrès. Il va ainsi recevoir plus tard ce mercredi les chefs de file démocrates au Sénat et à la Chambre des représentants, Chuck Schumer et Nancy Pelosi, "pour des discussions bipartisanes sur l'agenda législatif à venir avec un accent particulier sur la réforme fiscale", a dit Sarah Sanders, porte-parole de la Maison blanche.

Concernant l'impôt sur les revenus, l'objectif avancé durant la campagne électorale de 2016 était de réduire le nombre de tranches d'imposition et de limiter le taux marginal d'imposition (frappant la tranche supérieure).

Concernant la fiscalité des entreprises, Trump veut réduire le taux d'imposition sur les sociétés, actuellement de 35%, au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE (24%), afin de rapatrier, espère-t-il, des "milliards de milliards de dollars" actuellement déclarés à l'étranger et de favoriser la croissance et les créations d'emplois sur le sol américain.

Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a déclaré la semaine dernière qu'il était probable que la réforme des impôts soit adoptée d'ici la fin de l'année. Mais il a admis mardi qu'il n'était pas certain de pouvoir faire baisser le taux de l'impôt sur les sociétés (IS) à 15%, comme promis par Trump pendant la campagne. (Steve Holland et Ayesha Rascoe; Henri-Pierre André pour le service français)