À Paris, le CAC 40 prend 0,33% à 5.275,64 points vers 10h40 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,74% et à Londres, le FTSE progresse de 0,04%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,4%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,49% et le Stoxx 600 de 0,34%.

Les contrats à terme sur les principaux indices américains signalent un rebond de 0,7% à 0,9% après le repli de plus de 2% subi vendredi, les statistiques inférieures aux attentes de l'emploi américain et les déclarations de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, sur la poursuite de la hausse des taux étant venues s'ajouter aux frictions commerciales entre les deux premières économies mondiales.

Sur ce dernier point, Donald Trump a profité du week-end pour afficher sa confiance sur Twitter. Le président américain s'est dit persuadé que Washington et Pékin allaient trouver un accord sur la propriété intellectuelle et que la Chine supprimerait ses barrières commerciales.

"Les bavardages du week-end suggèrent de l'optimisme concernant une forme d'accord comme conclusion probable mais le temps pour y parvenir reste incertain, ce qui donne à penser que la volatilité ne va pas disparaître", commente l'analyste Michael Hewson (CMC Markets).

Comme pour alimenter les incertitudes, Pékin a jugé lundi qu'il était impossible d'entamer des négociations dans l'immédiat. La Chine étudierait par ailleurs, selon Bloomberg, les conséquences d'une dépréciation progressive du yuan et son impact possible sur le rapport de force avec les Etats-Unis.

EDP ET DEUTSCHE BANK ENTOURÉS

Aux valeurs en Europe, le secteur des ressources de base (-0,92%) recule dans le sillage du plongeon de la société russe de métaux précieux Polymetal International dont le titre coté à Londres chute de 9,83%.

Globalement, l'indice RTS de la Bourse de Moscou, libellé en dollar, chute de plus de 8% après l'annonce vendredi de nouvelles sanctions économiques américaines visant des entreprises et des oligarques russes, dont le géant gazier Gazprom (-8,42%).

A Londres, l'entreprise minière et sidérurgique d'origine russe Evraz plonge de 14,7%, ce qui contribue à la moindre performance du Footsie 100 par rapport aux autres indices européens.

Le secteur du pétrole et gaz (-0,41%) ne profite pas non plus de la tendance positive sur les marchés actions, en dépit d'une légère hausse des cours du brut (+0,5% pour le Brent à 67,45 dollars le baril).

Parmi les plus fortes hausses sectorielles, le compartiment de la technologie progresse de 0,63% et celui des banques de 0,47%, ce dernier secteur bénéficiant d'un bond de 3,42% pour Deutsche Bank.

L'action de la première banque allemande grimpe au lendemain de la nomination d'un nouveau président du directoire en la personne de Christian Sewing, un Allemand qui remplace le Britannique John Cryan avec effet immédiat.

La meilleure performance de l'indice Stoxx 600 revient au groupe portugais d'énergie EDP, qui bondit de 3,3% après les informations de BFM Business selon lesquelles Engie (-0,64%) étudie l'hypothèse d'un rachat. EDP a déclaré n'avoir noué aucun contact ni engagé aucune négociation au sujet d'une éventuelle consolidation, sans vraiment freiner la hausse du titre.

Egalement dans l'actualité des fusions-acquisitions, Novartis s'adjuge 0,72% après l'annonce du rachat de l'américain AveXis pour 8,7 milliards de dollars (7,08 milliards d'euros).

LES RENDEMENTS OBLIGATAIRES REMONTENT

Sur le marché des changes, le dollar progresse légèrement face à un panier de devises de référence et l'euro perd un peu de terrain, autour de 1,227 dollar.

Les rendements obligataires remontent : le dix ans américain se rapproche de 2,8% après avoir clôturé vendredi à 2,775% sous le coup des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, tandis que son équivalent allemand oscille autour de 0,5%.

Du côté des indicateurs, les statistiques de la balance commerciale allemande publiées ce lundi montrent une baisse inattendue de 3,2% des exportations de la première économie d'Europe en février, la plus forte depuis deux ans et demi.

Autre donnée du jour, le moral des investisseurs de la zone euro s'est détérioré en avril pour un troisième mois consécutif en raison d'inquiétudes sur le ralentissement de l'économie mondiale sur fond de tensions entre la Chine et les Etats-Unis, montre l'enquête mensuelle de l'institut allemand Sentix.

La semaine qui commence sera animée par le début des publications trimestrielles, dès ce lundi avec le chiffre d'affaires de LVMH attendu après la clôture, puis vendredi avec les résultats de JPMorgan Chase, Citigroup et Wells Fargo aux Etats-Unis.

(Édité par Blandine Hénault)

par Patrick Vignal