La Commission européenne a proposé aujourd'hui d'octroyer un montant de 4,6 millions d'euros à la Belgique au titre du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM).

Cette somme devrait permettre d'aider près de 2 300 travailleurs licenciés par l'entreprise Caterpillar Solar Gosselies et par plusieurs fournisseurs de Caterpillar à retrouver un emploi.

Mme Marianne Thyssen, commissaire européenne pour l'emploi, les affaires sociales, les compétences et la mobilité des travailleurs, a déclaré à ce propos: «Grâce à l'enveloppe de 4,6 millions d'euros du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation, nous serons en mesure d'aider les travailleurs licenciés à retrouver un emploi ou de meilleures perspectives professionnelles. Dès l'annonce de la fermeture du site de Caterpillar Gosselies en 2016, nous avons agi sans tarder afin d'aider les autorités nationales et wallonnes à atténuer au maximum les conséquences désastreuses de cette fermeture pour les nombreux travailleurs licenciés, en fournissant des orientations sur la mobilisation des instruments européens disponibles, dont le Fonds européen d'ajustement à la mondialisation. Nous devons faire preuve de solidarité dans les moments difficiles, afin de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte. »

Les mesures cofinancées par le Fonds européen d'ajustement à la mondialisation profiteraient à 2 287 travailleurs licenciés et à un maximum de 300 jeunes qui sont sans emploi et qui ne suivent ni études ni formation (NEET). Les personnes concernées bénéficieront d'une orientation professionnelle active, d'une aide à la recherche d'emploi, d'une formation professionnelle et d'un soutien à la création de leur propre entreprise.

Le coût total de ce train de mesures est estimé à 7,7 millions d'euros, dont 4,6 millions seraient pris en charge par le FEM. Les 40 % restants proviendraient du budget régional de la Wallonie. La proposition va maintenant être soumise à l'approbation du Parlement européen et du Conseil des ministres de l'UE.

Contexte

Le 18 décembre 2017, la Belgique a sollicité l'aide du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation, à la suite des licenciements qui sont intervenus lors la fermeture du site Caterpillar de Gosselies, annoncée en septembre 2016. Ces pertes d'emplois ont été le résultat de mutations majeures dans la structure du commerce mondial, en particulier la délocalisation d'une part substantielle des capacités de production de l'entreprise vers des pays tiers, ce qui a entraîné la fermeture du site de Gosselies.

La Commission a apporté son aide aux autorités belges depuis le début du processus. Dès l'annonce de fermeture de son site par Caterpillar, la Commission a contribué à la mise en place d'une task-force à laquelle ont également été associés les partenaires sociaux, à l'initiative du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. La task-force a collaboré étroitement avec les autorités belges afin de discuter la marche à suivre et de préparer les prochaines étapes, notamment la mobilisation du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation en vue de participer à la formation et la réorientation des travailleurs concernés.

Caterpillar est le leader mondial de la production de machines et d'accessoires pour la construction et pour l'exploitation des mines. L'entreprise a été durement frappée par la baisse de la demande pour ce type de produits en Europe, ce qui a conduit à la délocalisation d'importantes capacités de production vers des pays tiers, en particulier en Asie et en Amérique latine.

Les licenciements chez Caterpillar affectent principalement l'ancien bassin minier et sidérurgique de Charleroi (Wallonie), où l'emploi reste fortement tributaire des industries lourdes traditionnelles.

Les anciens travailleurs de Caterpillar, ainsi que des jeunes de la province de Hainaut qui sont sans emploi et qui ne suivent ni études ni formation, qui peuvent bénéficier des mesures soutenues par le Fonds européen d'ajustement à la mondialisation, se verraient proposer des conseils, une orientation professionnelle et une aide individuelle à la recherche d'emploi. Ils pourraient également suivre des formations mettant l'accent sur les priorités de développement de Charleroi (http://www.catch-charleroi.be). Les personnes désireuses de lancer leur propre entreprise pourraient bénéficier d'un système de soutien aux entrepreneurs. Ces mesures englobent une collaboration étroite avec les autorités régionales chargées de l'aide au travail indépendant ainsi que des subventions au démarrage d'entreprise.

La Belgique fait aussi appel au Fonds pour fournir des services personnalisés à l'intention des NEET en vue de les aider à trouver un emploi. Cette possibilité est prévue dans le règlement relatif au Fonds européen d'ajustement à la mondialisation pour les régions qui (comme la Wallonie) sont admissibles au titre de l'initiative pour l'emploi des jeunes.

À propos du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM)

La libéralisation des échanges avec le reste du monde a des effets globalement positifs sur la croissance et l'emploi, mais elle peut aussi provoquer des réductions d'effectifs, en particulier dans des secteurs vulnérables et parmi les travailleurs peu qualifiés. Le FEM a été mis en place pour aider ces groupes à s'adapter aux conséquences de la mondialisation. Depuis sa création en 2007, 157 demandes d'intervention ont été présentées. Environ 630 millions d'euros d'aide ont été demandés pour soutenir plus de 148 000 travailleurs et 3 369 jeunes sans emploi et ne suivant ni études ni formation (NEET).

Le Fonds a été maintenu pour la période 2014-2020 en tant qu'expression de la solidarité de l'UE, et son mode de fonctionnement a été perfectionné. Son champ d'application englobe désormais, outre les travailleurs licenciés en raison de la crise économique, les travailleurs à durée déterminée, les travailleurs indépendants et, par voie de dérogation jusqu'à fin 2017, les jeunes sans emploi et ne suivant ni études ni formation (NEET) qui résident dans une région pouvant bénéficier de l'initiative pour l'emploi des jeunes (IEJ), jusqu'à concurrence du nombre de travailleurs licenciés en faveur desquels le FEM intervient.

À propos de l'Autorité européenne du travail

Ce mois-ci, la Commission européenne a proposé l'établissement d'une «Autorité européenne du travail » pour veiller à ce que les règles de l'UE concernant la mobilité des travailleurs soient appliquées de façon équitable, simple et efficace. Dans le cadre de sa mission, l'Autorité pourrait faciliter à l'avenir la coopération entre les parties intéressées en cas de perturbation transfrontière du marché du travail, par exemple en cas de restructurations massives d'entreprises. L'Autorité pourrait réunir les organisations compétentes, telles que les autorités publiques de l'emploi et les partenaires sociaux, afin de trouver la solution la mieux adaptée aux personnels concernés et de fournir des orientations concernant la législation applicable de l'UE ainsi que les aides financières disponibles au niveau de l'Union.

Pour en savoir plus

Site web du FEM

Vidéo:

le Fonds européen d'ajustement à la mondialisation réformé

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La Sté Union européenne a publié ce contenu, le 23 mars 2018, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
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