Adéquation de l’offre et de la demande
 
Les principaux pays producteurs d’uranium se situent au Kazakhstan (33%), au Canada (18%) et en Australie (11%). La plus grande mine est détenue par Cameco au Canada, et assure à elle seule 14% de l’offre mondiale. Cependant, selon l’International Atomic Energy Agency (IAEA), la majeure partie des réserves naturelles identifiées sont présentes en Australie (31%), au Kazakhstan (12%) et à plus faible mesure en Russie et au Canada avec 9% chacun (image ci-dessous).




Répartition mondiale des réserves d'uranium (source AIEA)


Le lancement de nouveaux projets de centres de production dans le monde est fortement dépendant des conditions de marché. Depuis les années 1990, on n’extrait plus assez d’uranium pour couvrir les besoins mondiaux des réacteurs civils. La différence est comblée par l’utilisation des stocks militaires qui devraient s’épuiser vers 2015 et de ce fait, différents projets ont vu le jour au Brésil, au Niger ou plus étonnant, en République du Malawi.
 
Selon l’AIEA, la demande ne cessera d’augmenter jusqu’en 2035 et si l'hypothèse haute de consommation est avérée (doublement de la demande d’ici 2030), l’offre et la demande devraient s’équilibrer en 2020 (graphique ci-dessous). Quoi qu’il en soit, les prévisions de consommation en uranium pour la production d’électricité sont croissantes malgré la concurrence avec d’autres sources d’énergie.




Evolution estimée de l'offre et de la demande à horizon 2035 (source AIEA)


L’uranium et ses acteurs
 
L’uranium s’échange principalement de gré à gré avec environ 90% des transactions entre Etats et entreprises pour la consommation des centrales, mais il est cependant coté sur le marché spot pour une livraison immédiate au NYMEX (New York Mercantile Exchange).



Cours de l'uranium depuis 1996 (source AIEA)


Après avoir connu une hausse violente et un plus haut historique proche de 140 USD la livre en 2007 sur crainte de pénurie, le cours spot de l’uranium s’est ensuite écroulé brusquement en direction des 40 USD en 2010, seuil critique de rentabilité pour certaines mines. En effet, l’extraction coûte environ 20 USD au Kazakhstan, 25 au Canada et 40 au Niger. La remontée progressive des cours à partir de 2010 a connu un coup d’arrêt suite à l'accident nucléaire de Fukushima en mars 2011.
Le consensus Bloomberg anticipe une hausse des cours de l’uranium avec comme prévision 54 USD d’ici la fin de l’année et converge vers un objectif à 70 USD à horizon 2014 au regard des futurs besoins des centrales nucléaires en cours de construction en Chine, en Inde ou en Russie.
 
Concernant les titres liés à l’uranium, on retrouve les 3 compagnies qui se partagent près de la moitié du marché de l'extraction dans le monde : Cameco (Canada), Areva (France) et Rio Tinto (Australie). Pour les plus audacieux, il existe aussi des certificats comme le 4061S répliquant la performance du World Uranium Index.