Petit à petit, l'oiseau fait son nid, c'est le titre d'une étude de Vega IM qui se montre positif sur le Japon et maintient sa recommandation Surpondérer. Le gérant d'actifs souligne la poursuite de la politique accommodante de la Banque du Japon. Toutefois les analystes de Vega IM voient dans le Japon d'autres facteurs d'amélioration.

Les profondes réformes structurelles commencent juste à porter leurs fruits. L'économie japonaise a engrangé, au 2e trimestre 2017, son 6e trimestre de croissance positive, du jamais vu depuis 2006.

Par ailleurs, les entreprises japonaises ont fourni beaucoup d'efforts pour améliorer leur gouvernance (adoption de deux codes majeurs : le corporate governance code et Stewardship code), mais aussi leur rentabilité. Cette amélioration du ROE s'inscrit aussi dans un spectre plus large consistant à mieux traiter ses actionnaires contrairement aux habitudes historiques, avec notamment une forte hausse des rachats d'actions et des dividendes.

Au deuxième trimestre, le momentum des bénéfices a été plus difficile en zone euro, aux États-Unis et dans les pays émergents ; le Japon a été la seule zone à pouvoir se réjouir d'une révision positive des bénéfices par action de ses sociétés cotées. Quant aux EPS (bénéfice par action), ils ont progressé, au deuxième trimestre de 25 % sur un an glissant.

Sur le plan politique, l'actuel, Shinzo Abe, profite de son regain de popularité suite à la crise géopolitique avec la Corée du Nord, pour organiser des élections anticipées le 22 octobre dont il devrait voir sa position renforcée.

Historiquement, les flux des investisseurs étrangers au Japon sont prédictifs du marché actions japonais. Or, la structure des investisseurs de la Bourse nippone est en train de changer : les étrangers restent toujours les premiers pourvoyeurs de flux de capitaux, mais depuis 2015, les entreprises se placent au deuxième rang des acheteurs de titres japonais, traduisant la hausse des M&A et des rachats d'actions.

En outre, traditionnellement, il existe une forte corrélation entre le yen et les actions japonaises. Si ce lien existe toujours aujourd'hui, il est beaucoup moins prononcé. Le gérant y voit un début de changement de perception des investisseurs sur le marché japonais et réitère sa position de surpondération sur les actions japonaises.