Considérée en finance comme une mesure du risque, la volatilité se situe, par définition, comme un indicateur des amplitudes des variations du cours d’un actif financier dont il convient de distinguer deux interprétations différentes. En premier lieu, on identifie la volatilité historique, basée sur les variations connues des cours. Elle ne transcrit pas les prochains risques mais plutôt les inquiétudes passées des intervenants. Puis, la volatilité implicite, composante du calcul des primes des options (Call et Put),  qui indique le niveau actuel de stress des investisseurs.

Plus ces derniers veulent se couvrir contre un décalage de cours, plus ils vont se porter acquéreurs d’options de vente (put), et plus la prime sera chère confirmant la hausse de la volatilité.
L'incertain fait partie du futur, tandis que la connaissance du passé n'apporte pas suffisament aux investisseurs qui doivent anticiper.

A contrario, dans un schéma de sérénité totale, les intervenants ne cherchent pas à protéger leurs actifs. Ils ne vont donc pas se positionner sur les produits de couverture (puts), ce qui entrainera à la baisse les primes de ces options, synonyme d’une faible volatilité implicite.

L’approche des élections françaises altère la confiance des intervenants, la possibilité qu’un  candidat eurosceptique puisse gouverner obère non seulement la performance de l’indice français mais intensifie la volatilité implicite des options qui servent de protection contre un fort décrochage du marché.
On est donc en présence d’une volatilité historique faible accompagnée d’une volatilité implicite tendue car les options, dont l’échéance se situe post-évènement, intègrent le risque de forte baisse.

En revanche, le marché américain des actions vient de connaître une période rarissime de volatilité basse avec plus de 100 séances sous le seuil des 15 points. Cette période exceptionnelle s’étant accompagnée d’un enchaînement de records historiques pour les indices Outre-Atlantique. Cela confirme que les mouvements baissiers provoquent plus le gonflement de la volatilité que les progressions graduelles, d’autant plus s’ils affichent de la soudaineté.

La volatilité affecte davantage l’horizon de placement à court terme que les investissements à long terme pour qui le « market timing » (gestion des cycles courts) apporte peu de valeur ajoutée dans la performance finale. A contrario, si elle est source de risque, elle permet, de toute évidence d’obtenir des réelles opportunités d’investissements pour les plus audacieux.