New York (awp/afp) - Wall Street évoluait en hausse à la mi-séance vendredi, misant sur une adoption définitive de la réforme fiscale avant Noël, une promesse de Donald Trump: le Dow Jones prenait 0,60% et le Nasdaq 0,94%.

Vers 17H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average, l'indice vedette de Wall Street, avançait de 147,70 points à 24.656,36 points.

Le Nasdaq, à dominante technologique, gagnait 64,24 points à 6.920,77 points.

L'indice élargi S&P 500 progressait de 0,83% ou 22,05 points à 2.674,06 points.

"Les investisseurs sont de plus en plus confiants sur une entrée en vigueur de la réforme fiscale au 1er janvier 2018", a indiqué Nancy Tengler de Heartland Financial USA.

La publication du texte de loi proposant une grande réforme de la fiscalité, fruit d'un consensus entre élus républicains des deux chambres du Congrès cette semaine, était attendue vendredi, avant un vote de chacune des deux chambres sur le texte la semaine prochaine.

L'accord de principe entre les deux parties prévoit notamment un taux d'imposition sur les entreprises à 21% et une baisse du taux de fiscalité sur les plus hauts revenus.

Ce calendrier ouvre la voie à une adoption définitive de la loi avant Noël, comme le promet Donald Trump.

Des doutes subsistaient toutefois sur de potentiels désistements d'élus républicains à l'occasion du vote du Sénat, mettant en péril la majorité nécessaire pour une adoption du projet.

A l'origine de ces craintes, des négociations pour intégrer de nouvelles dispositions à la loi, à l'image du sénateur Marco Rubio, ou de risque d'impossibilité de participer au vote pour raisons de santé, à l'image du sénateur John McCain.

- Majorité de deux sièges -

Concernant Marco Rubio, les Républicains ont annoncé vendredi avoir intégré à la loi un crédit d'impôt plus large qu'initialement prévu concernant les enfants, semblant éloigner le risque de désertion de l'élu.

"Il y a encore des craintes au Sénat mais le marché parie clairement sur une adoption", a estimé Mme Tengler.

Les sénateurs républicains n'ont qu'une majorité de deux sièges, rendant tout désistement extrêmement risqué. Le vice-président, Mike Pence, dispose toutefois d'une voix prépondérante.

Les indicateurs macroéconomiques étaient quant à eux assez neutres.

La production industrielle a ralenti sa progression en novembre après un bond en octobre, et l'activité manufacturière dans la région de New York a légèrement freiné, en ligne avec les attentes des analystes.

Le marché obligataire évoluait en ordre dispersé: le rendement des bons du Trésor à 10 ans avançait à 2,368% contre 2,349% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans reculait à 2,700% contre 2,706% la veille.

Sur le front des valeurs, le groupe informatique spécialisé dans les logiciels et services à destination des entreprises Oracle plongeait (-4,36% à 48,00 dollars), ses résultats meilleurs qu'attendus au deuxième trimestre ne masquant pas la déception des investisseurs concernant ses revenus du "cloud".

Pfizer avançait (+1,65% à 37,06 dollars) après avoir fait part la veille du feu vert par l'Agence américaine du médicament (FDA) de dosages supplémentaires pour son traitement contre l'arthrite psoriasique.

21st Century Fox (+0,98% à 35,22 dollars) continuait par ailleurs à profiter de l'annonce du rachat d'une partie de ses actifs par le géant du divertissement Disney (+0,71% à 111,36 dollars) pour plus de 50 milliards de dollars.

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