New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait en hausse à la mi-séance jeudi, portée par la publication d'indicateurs favorables concernant l'économie américaine: le Dow Jones prenait 0,15% et le Nasdaq 0,22%.

Vers 17H05 GMT, le Dow Jones Industrial Average, l'indice vedette de Wall Street, avançait de 36,93 points à 24.622,36 points.

Le Nasdaq, à dominante technologique, gagnait 14,87 points à 6.890,67 points.

L'indice élargi S&P 500 progressait de 0,07% ou 1,78 point à 2.664,63 points.

Jeudi, les statistiques des ventes au détail aux Etats-Unis ont affiché un bond de 0,8% en novembre, au-dessus des attentes des analystes, de bon augure au démarrage de la saison des ventes de fin d'année.

"Cette forte progression démontre (...) une amélioration de la confiance des consommateurs", a réagi Mickey Levy de Berenberg.

"Les créations d'emplois positives et le maintien d'un taux de chômage bas ont engendré ce surplus de confiance", a-t-il ajouté.

Les investisseurs ont à cet égard observé jeudi une baisse significative des inscriptions hebdomadaires au chômage, en recul de 11.000 à 225.000, contredisant les prévisions des analystes qui anticipaient une hausse.

Wall Street continuait également à profiter des prévisions de croissance de la Banque centrale américaine la veille, ayant anticipé une hausse de 2,5% du PIB américain en 2018, après avoir dévoilé une hausse de taux d'intérêt d'un quart de point à l'issue de sa réunion de politique monétaire.

"Elle a fait le pari que la réforme fiscale allait se faire, ce bond dans la projection de croissance n'est pas du tout choquant à court terme", a estimé Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

- Bouleversement dans les médias -

Ce projet de réforme fiscale a connu une avancée majeure mercredi après que les élus républicains au Congrès ont annoncé un accord de principe sur cette refonte de l'imposition qui vise à proposer de larges coupes fiscales aux entreprises dès l'an prochain.

Quelques craintes sur un consensus républicain autour de la loi réapparaissaient toutefois jeudi.

"Certains élus, à l'image du sénateur Marco Rubio, montrent des dissensions. On se demande également si la santé de John McCain lui permettra de se rendre au vote", a commenté M. Volokhine, ajoutant que "jusqu'au bout la réforme fiscale ne tiendra qu'à un fil".

Le marché obligataire reculait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans avançait à 2,367% contre 2,342% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans évoluait à 2,736% contre 2,727% la veille.

Sur le front des valeurs, Disney avançait (+1,83% à 109,58 dollars) le groupe ayant officialisé le rachat d'une grande partie des actifs de 21st Century Fox (+4,11% à 34,10 dollars), le groupe de médias fondé par Rupert Murdoch, pour 52,4 milliards de dollars. Si cette opération recevait le feu des autorités, elle bouleverserait le paysage des médias d'Hollywood à la Silicon Valley.

La cotation sur le Nasdaq du groupe français spécialisé dans le ciblage publicitaire sur internet Criteo s'effondrait (-25,91% à 23,82 dollars), la société ayant affirmé qu'une nouvelle fonctionnalité déployée par Apple sur ses appareils mobiles aurait un impact plus important que prévu pour son chiffre d'affaires, l'amputant de 22% en 2018, hors reversement à ses partenaires.

A l'inverse, Delta Air Lines montait (+2,95% à 55,21 dollars) sous l'effet d'une annonce d'une commande ferme de 100 avions moyen-courriers Airbus A321neo pour un montant de 12,7 milliards de dollars au prix catalogue. Ce contrat est un gros camouflet pour Boeing qui fondait beaucoup d'espoirs sur ce contrat, ce qui n'a pas empêché son titre de progresser en Bourse (+1,16% à 295,22 dollars).

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