L'indice Dow Jones a gagné 116,36 points, soit 0,47%, à 24.727,27. Le S&P-500, plus large, a pris 4,02 points, soit 0,15%, à 2.716,94. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 20,06 points (+0,27%) à 7.364,30 points.

Les cours du pétrole ont fait un bond en avant de plus de 2%, pour terminer à leurs plus hauts niveaux depuis trois semaines, dopés par les tensions au Moyen Orient et la perspective de nouvelles baisses de la production du Venezuela.

L'indice des valeurs liées à l'énergie a gagné 0,84%, en tête des 11 grands indices sectoriels du S&P-500.

Facebook, qui avait chuté de 6,77% lundi, a encore abandonné 2,56%, à son plus bas niveau depuis le 27 septembre.

Le réseau social est dans le collimateur des autorités de régulation américaines et britanniques à la suite des révélations d'un lanceur d'alerte sur le siphonnage il y a quatre ans des données de 50 millions d'abonnés du réseau social par le cabinet londonien Cambridge Analytica.

La Commission fédérale américaine du Commerce (FTC) enquête sur l'exploitation des données personnelles de ses abonnés, tandis que la justice britannique a de son côté ouvert une enquête pour tenter de déterminer si le groupe a fait le nécessaire pour protéger les données.

"Le point négatif serait qu'ils soient trainés devant le Congrès maintenant (...), vont-ils voter de nouvelles lois, mettre en place de nouvelles réglementations, qui pourraient freiner la croissance de la société? C'est cela qui fait peur", dit Joe Saluzzi, co-dirigeant de Themis Trading.

Le titre avait pesé lundi sur les marchés américains, valeurs technologiques en tête, le S&P-500 ayant fini sur un repli de 1,42%, le plus marqué depuis le 8 février.

Si le recul des places américaines semble s'interrompre, elles devraient cependant évoluer dans des marges étroites, en attendant les décisions de la Réserve fédérale et la conférence de presse de Jerome Powell, son nouveau président, mercredi.

ORACLE CHUTE DE PRÈS DE 10%

Les investisseurs ont intégré une nouvelle hausse d'un quart de point du taux des "fed funds", qui serait la sixième depuis décembre 2015, mais ils restent divisés sur la suite, certains anticipant désormais trois relèvements de plus d'ici la fin de l'année au lieu des deux attendues initialement.

Et le contexte politique et international ne fait rien pour améliorer la visibilité, notamment avec les menaces de tensions commerciales. Selon plusieurs sources, la Maison blanche pourrait annoncer vendredi des droits de douane visant des dizaines de milliards de dollars de produits chinois importés, notamment dans les hautes technologies.

"Une taxation générale à 10% des importations chinoises, y compris les produits de consommation finale, se traduirait par une hausse de 0,2 point de pourcentage des prix à la consommation", estiment les économistes de Nomura.

"Mais le plus grand risque pour les perspectives lié à la politique commerciale réside peut-être dans la manière dont les marchés financiers et la confiance des entreprises réagiraient à une montée des tensions sino-américaines."

A Buenos Aires, les pays du G20 ont pourtant réaffirmé leur engagement à combattre le protectionnisme et souligné la nécessité "d'actions et d'un dialogue supplémentaires" sur le commerce, à trois jours de l'entrée en vigueur de droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium.

Sur le marché des changes, le dollar s'appréciait de 0,75% face à un panier de devises de référence, l'attention se portant sur la réunion de la Fed. De même, les rendements des obligations du Trésor est à 2,89%, à six points de base de son pic de quatre ans de 2,957% atteint il y a un mois.

L'euro est retombé à près de 1,2240 dollar, pénalisé entre autres par le chiffre décevant de l'indice ZEW du sentiment des investisseurs en Allemagne.

Au-delà de Facebook, l'action Oracle a chuté de 9,43% au lendemain de la publication de ses résultats trimestriels, le chiffre d'affaires du géant des logiciels d'entreprise étant ressorti inférieur aux attentes.

Amazon en revanche a gagné 2,69%, sa capitalisation boursière ayant atteint 768 milliards de dollars (627 milliards d'euros), et dépassé Alphabet, maison mètre de Google, pour la première fois, ce qui place le distributeur au deuxième rang, derrière Apple qui pèse 889 milliards de dollars.

Il s'est traité 6,26 milliards de titres sur les marchés US, contre 7,17 milliards en moyenne sur les 20 dernières séances.

(Avec Sruthi Shankar à Bangalore, Marc Angrand et Juliette Rouillon pour le service français)

par Chuck Mikolajczak

Valeurs citées dans l'article : Facebook, Amazon.com, Oracle Corporation