L'indice Dow Jones gagne 190,16 points, soit 0,78%, à 24.550,3 points quelques minutes après l'ouverture.

Le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 0,63% à 2.672,94 points et le Nasdaq Composite prend 0,59% à 7.148,76 points.

Les contrats à terme sur les trois grands indices ont légèrement augmenté leurs gains à la suite de l'annonce d'un rebond des ventes au détail en mars aux Etats-Unis après trois mois consécutifs de baisse.

Aux valeurs, Bank of America prend 1,24% dans les premiers échanges après avoir annoncé un bénéfice en hausse de 34% au premier trimestre, porté par une croissance des crédits et par une remontée des taux d'intérêt.

JPMorgan, Citigroup et Wells Fargo avaient donné vendredi le coup d'envoi d'une nouvelle saison de publications d'entreprises sans soulever l'enthousiasme des investisseurs.

Les bénéfices des entreprises du S&P 500 sont attendus en hausse de 18,6% sur la période janvier-mars, ce qui serait leur plus forte progression en sept ans, selon des données Thomson Reuters.

L'EUROPE PASSE DANS LE ROUGE

Après les tirs de missiles américains, britanniques et français de samedi contre des installations militaires et chimiques syriennes, les craintes d'une escalade militaire ont été en partie apaisées par les déclarations des capitales occidentales.

"Les marchés semblent interpréter le 'mission accomplished' tweeté par Donald Trump comme un signe que les bombardements en Syrie sont achevés", résume Stéphane Déo, de LBPAM.

La diminution au moins temporaire des craintes d'escalade se traduit par une remontée des rendements obligataires : le 10 ans américain prend plus de trois points de base pour repasser 2,86% contre 2,828% en fin de journée vendredi avant les frappes.

La tension n'a pour autant pas totalement reflué: dimanche, le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré que de nouvelles frappes occidentales contre la Syrie entraîneraient un chaos mondial et Washington devrait annoncer dans la journée de nouvelles sanctions visant des entreprises russes soupçonnées de liens avec l'arsenal chimique syrien.

Sur le marché des changes, le dollar recule de 0,4% face à un panier de référence, permettant à l'euro de se rapprocher de 1,24 dollar.

L'apaisement des craintes d'une escalade du conflit syrien se traduit par un retournement à la baisse des cours du pétrole.

A l'heure de l'ouverture à Wall Street, les principales Bourses européennes se sont retournées à la baisse, pénalisées par la vigueur de l'euro.

Le CAC 40 perd 0,13% et le Stoxx 600 recule de 0,27%.

(Édité par Véronique Tison)

par Patrick Vignal