Après une demi-heure d'échanges, l'indice Dow Jones gagne 0,22% à 24.639,58 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 0,12% à 2.666,08 points et le Nasdaq Composite prend 0,12% à 6.883,94 points.

Le secteur financier (+0,29%) rebondit après avoir souffert la veille des annonces de politique monétaire de la Réserve fédérale jugée encore accommodante en dépit du relèvement attendu des taux annoncé mercredi.

Goldman Sachs, JPMorgan, Wells Fargo et Bank of America gagne entre 0,4% et 0,6% au lendemain de la hausse des taux d'un quart de point de la Réserve fédérale.

Boeing soutient encore la tendance avec un gain de 1,01%, ce qui permet à l'avionneur américain d'être en bonne voie pour afficher une troisième séance consécutive de hausse en Bourse après l'annonce lundi d'une augmentation de son dividende trimestriel.

Walt Disney avance de 0,83% après avoir annoncé jeudi le rachat de la plupart des actifs de Twenty-First Century Fox (+1,83%) pour une valeur totale estimée à environ 66,1 milliards de dollars (56,2 milliards d'euros) dette comprise.

Le premier fabricant mondial de médicaments génériques Teva s'envole de 12%. Le groupe israélien côté à New York prévoit de réduire ses effectifs de 25% et de suspendre le versement du dividende sur les actions ordinaires dans le cadre de son plan de restructuration visant à réduire sa dette qui avoisine les 35 milliards de dollars (30 milliards d'euros).

Delta Air prend 2,1%, alors que l'avionneur américain s'attend à ce que son chiffre d'affaires par passagers au quatrième trimestre soit dans le haut de sa fourchette de prévisions.

Valeant perd pour sa part 4,3% après un abaissement de conseil de JPMorgan à "sous-pondération".

STATU QUO DE LA BCE

Les investisseurs digèrent par ailleurs l'accord trouvé mercredi sur la réforme fiscale entre les chefs de file républicains du Sénat et de la Chambre des représentants. Le texte définitif du texte pourrait être présenté dès vendredi et un vote d'intervenir dès la semaine prochaine.

Les indicateurs conjoncturels du jour ont montré que les inscriptions hebdomadaires au chômage ont baissé de manière inattendue la semaine dernière aux Etats-Unis, leur quatrième recul hebdomadaire consécutif, ce qui suggère un resserrement rapide des conditions du marché du travail.

Les prix à l'importation et les ventes au détail ont par ailleurs enregistré une croissance plus forte que prévu en novembre.

En Europe, les investisseurs étaient attentifs aux annonces de politique monétaire de la BCE. Si l'institut d'émission n'a pas touché à ses taux directeurs, conformément à ce que prévoyait le marché, il a en revanche revu à la hausse ses prévisions de croissance et d'inflation dans la zone euro.

La BCE ne s'attend pas pour autant à voir la hausse des prix atteindre son objectif avant 2021 en raison de la faiblesse persistante des salaires.

Sur le marché des changes, l'euro est reparti à la baisse après les déclarations du président de la BCE Mario Draghi. La monnaie unique européenne perd 0,18% face au dollar après avoir touché un pic à 1,1862 dollar. Le rendement du Bund allemand à 10 ans ne gagne plus qu'un point de base à 0,330%

Face à un panier de devises de référence, le dollar gagne 0,17%.

Les marchés actions européens évoluent en territoire négatif mais ont limité leurs pertes avec le repli de l'euro. Au moment de l'ouverture de Wall Street, l'indice Stoxx 600 et le CAC 40 abandonnent 0,2%.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)