New York (awp/afp) - Wall Street évoluait en petite hausse vendredi à la mi-séance, bénéficiant de deux indicateurs favorables sur la production industrielle et le moral des ménages, mais restant prudente face au contexte politique incertain à la Maison Blanche.

Vers 16H10 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average s'appréciait de 0,37%, ou 91,01 points, à 24.964,67 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique gagnait 0,01%, ou 0,41 point, à 7.482,15 points.

L'indice élargi S&P 500 avançait de 0,28%, ou 7,80 points, à 2.755,13 points.

La production industrielle aux Etats-Unis a augmenté plus que prévu en février tirée par le secteur de l'énergie, a indiqué vendredi la Réserve fédérale (Fed).

Elle s'est accrue de 1,1% le mois dernier quand les analystes s'attendaient à une progression de 0,3%.

De son côté, le moral des ménages s'est nettement amélioré en mars pour atteindre son plus haut niveau depuis 2004.

Les ménages aux revenus élevés se sont montrés moins optimistes que ceux dont les revenus sont plus faibles, a toutefois noté Richard Curtin, l'économiste en chef cité dans le communiqué.

"L'effet de la réforme fiscale semble davantage profiter aux bas revenus" qu'au hauts revenus, ont commenté les analystes de Barclays.

Quoi qu'il en soit, ces deux indicateurs "suggèrent une économie en bonne santé", a observé Jack Ablin de Cresset Wealth Advisors.

Les chiffres décevants des mises en chantier, en chute de 7% en février, affectaient un peu les indices.

Plus globalement, les acteurs du marché demeuraient "inquiets", selon les analystes de Charles Schwab, en raison des "incertitudes à la Maison Blanche".

La porte-parole de la Maison Blanche Sarah Sanders a démenti jeudi soir sur Twitter des rumeurs de presse évoquant le départ prochain de H.R. McMaster, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump.

- Départs -

Cette rumeur est intervenue quelques jours seulement après le limogeage du chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson et une semaine après que le principal conseiller économique de Donald Trump, Gary Cohn, a claqué la porte.

"Pour le moment il n'y a pas eu encore eu de changement notable dans la politique de M. Trump suite à ces départs. Mais la perception des investisseurs pourrait changer si des changements concrets survenaient", a indiqué M. Ablin.

Sur la semaine, les trois principaux indices de Wall Street devraient terminer en baisse, lestés par une nouvelle semaine difficile pour la Maison Blanche.

Parmi les valeurs du jour, Wells Fargo baissait (-0,74% à 56,41 dollars). L'enquête du ministère de la Justice sur l'ouverture de 3,5 millions de comptes fictifs par la banque est désormais élargie à l'activité de gestion de fortune et d'actifs alors qu'elle ne concernait jusqu'ici que la banque de détail, a indiqué le Wall Street Journal.

Le joaillier Tiffany chutait (-3,80% à 98,81 dollars) après avoir fait état de prévisions prudentes pour 2018 suite à des ventes trimestrielles décevantes.

L'équipementier sportif Nike était stable (+0,04% à 66,42 dollars) après avoir annoncé jeudi le départ surprise de Trevor Edwards, jusqu'alors considéré comme un potentiel successeur au PDG actuel Mark Parker, et reconnu, sans toutefois faire de lien direct, que des agissements "contraires à ses valeurs" avaient été signalés.

Ford avançait de 0,90% à 11,17 dollars. Le constructeur automobile a annoncé qu'il maintiendrait son programme de 10 milliards de dollars de réduction de ses coûts en dépit des taxes douanières imposés par l'administration Trump sur l'acier et l'aluminium, qui représentent les deux tiers de ses dépenses en matières premières.

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