New York (awp/afp) - Wall Street poursuivait son rebond à la mi-séance mercredi, les valeurs financières en tête et le marché continuant d'évaluer des propos tenus la veille par le président de la Banque centrale européenne (BCE): le Dow Jones avançait de 0,73% et le Nasdaq de 0,88%.

Vers 16H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 155,94 points à 21.466,60 points et le Nasdaq 54,04 points à 6.200,66 points. L'indice élargi S&P 500 gagnait 19,40 points, soit 0,80%, à 2.438,78 points.

"On récupère presque tout ce que l'on avait perdu la veille", a commenté Bill Lynch de Hinsdale Associates. "Les investisseurs profitent de la baisse pour acheter (des titres) moins chers", a-t-il expliqué.

Seul élément déclencheur de ce rebond selon Bill Lynch, les interprétations changeantes de propos tenus par le président de la BCE Mario Draghi mardi.

"La BCE a indiqué il y a peu que le marché avait +mal interprété+ le discours de M. Draghi et que ses propos n'était pas vraiment un signal en faveur d'un relèvement des taux", a rapporté Patrick O'Hare de Briefing dans une note.

Mario Draghi a estimé mardi que les risques de déflation avaient disparu et que les éléments d'une relance des prix étaient en place, ce qui avait alors été vu comme un indice en faveur d'une hausse des taux.

Désormais, "le marché prend cela comme un signe que les taux d'intérêts vont rester très bas à l'étranger et cela doit probablement aider la Bourse", a expliqué Bill Lynch.

Mario Draghi a lui-même reconnu mercredi qu'il était difficile pour toute banque centrale de communiquer avec les marchés.

Par ailleurs, le secteur financier était particulièrement en forme, prenant 1,50% selon l'indice regroupant ces valeurs au sein du S&P 500.

Dans le Dow Jones, la banque JPMorgan gagnait 1,55% à 89,42 dollars et Goldman Sachs 1,31% à 223,17 dollars.

La Réserve fédérale américaine (Fed) doit indiquer après la séance si elle approuve les projets de distribution de liquidités des banques -dividendes, programmes de rachat d'actions, enveloppe destinée aux acquisitions-, un processus baptisé "CCAR".

Le feu vert de l'institution fait peu de doutes après le sans-faute la semaine dernière de 34 établissements financiers qui ont passé sans encombre la première phase des tests de résistance annuels les soumettant à des scénarios de grave récession, d'après les experts.

Sur le front des indicateurs, les investisseurs ont pris connaissance peu après l'ouverture d'une nouvelle chute, plus forte que prévu, des promesses de ventes de logements en mai selon l'Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).

- Monsanto monte légèrement -

Parmi les autres valeurs, le fabricant des glaces Häagen-Dazs et des yaourts Yoplait, General Mills, avançait de 2,21% à 56,75 dollars après avoir annoncé une augmentation de 11% de son bénéfice net trimestriel.

Le géant de l'agrochimie et des OGM Monsanto a fait part d'un bond de ses bénéfices trimestriels, du fait de solides ventes de soja génétiquement modifié, et prévoit toujours de finaliser sa fusion avec Bayer cette année. Son titre prenait 0,93% à 118,34 dollars.

Ford (+0,59% à 11,15 dollars) a annoncé le rappel d'un peu plus de 400.000 véhicules en Amérique du nord pour des problèmes mécaniques pouvant dans certains cas entraîner des accidents.

Le directeur général et cofondateur de la plate-forme radio Pandora (+5,77% à 8,98 dollars), Tim Westergren, a démissionné de ses fonctions, a annoncé mardi le groupe, toujours en lourdes pertes et en pleine mutation stratégique et capitalistique.

La cotation du groupe de messagerie Fedex était suspendue à 216,88 dollars (après une hausse de 1,19%).

Le marché obligataire était sans direction, le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichant à 2,219% contre 2,205% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,769% contre 2,752% précédemment.

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