L'indice Dow Jones a gagné 0,87%, soit 212,90 points, à 24.573,04. Le S&P-500, plus large, a pris 21,54 points, soit 0,81%, à 2.677,84. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 49,64 points (+0,7%) à 7.156,29.

Dans la nuit de vendredi à samedi, Etats-Unis, France et Grande-Bretagne ont tiré au total 105 missiles contre ce qu'ils présentent comme trois installations de fabrication et de stockage d'armes chimiques en Syrie, en représailles à l'attaque au gaz du 7 avril à Douma.

Le président russe Vladimir Poutine a estimé dimanche que de nouvelles frappes occidentales contre la Syrie entraîneraient un chaos mondial, tandis que Washington se préparait à renforcer la pression sur la Russie avec de nouvelles sanctions économiques.

"Les bombardements en Syrie semblent être un événement unique plutôt qu'une opération qui va continuer à se dérouler. Maintenant, nous pouvons nous concentrer sur les fondamentaux (...) Les résultats commencent à arriver et les statistiques économiques restent bonnes (...)", déclare Jeffrey Carbone, partenaire chez Cornerstone Wealth.

Le soulagement des investisseurs par rapport à la situation en Syrie s'est traduit par un recul de 1,5% des cours du pétrole. La semaine dernière, l'or noir avait bondi de 8% sur fond de tensions géopolitiques au Moyen-Orient.

Des actifs considérés comme sûrs, comme les emprunts du Trésor et l'or, n'ont guère bougé tandis que le dollar, autre valeur refuge, a baissé de 0,4% face à un panier de devises internationales.

PEUT-ÊTRE UNE HAUSSE MOYENNE DE 24% DES BÉNÉFICES ?

Dopés pour partie par la baisse des impôts sur les sociétés voulue par l'administration Trump, les bénéfices des entreprises composant le S&P 500 sont vus en moyenne en hausse de 18,6% sur la période janvier-mars, ce qui serait leur progression trimestrielle la plus marquée en sept ans.

Etant donné la tendance des entreprises à faire mieux que le consensus, la progression des bénéfices du premier trimestre pourrait être encore plus prononcée que prévu. Elle pourrait atteindre 24% si les résultats suivent la même tendance médiane à la surperformance par rapport aux attentes observée au cours des huit derniers trimestres, selon David Aurelio, analyste chez Thomson Reuters.

Le titre UnitedHealth Group a signé la plus forte hausse du Dow Jones, avec un gain de 2,69% à 230,32 dollars, un jour avant que l'assureur-santé ne publie ses résultats trimestriels.

L'action Bank of America a progressé de 0,44% à 29,93 dollars après que la banque a fait état d'un bénéfice du premier trimestre supérieur aux attentes de Wall Street, à la faveur d'une croissance du crédit et des dépôts et d'une remontée des taux d'intérêt.

Netflix, qui a reculé de 1,24% à l'issue de la session régulière, voyait son titre augmenter de 7% dans des échanges d'après-Bourse après que le groupe de vidéo en ligne a annoncé avoir engrangé plus d'abonnés que prévu au premier trimestre.

Hors résultats, l'action Merck a pris 2,59%, soit la deuxième plus forte hausse du Dow Jones après que le groupe pharmaceutique a fait état de données positives concernant son traitement contre le cancer Keytruda.

Le titre JB Hunt Transport Services a bondi de 6,19%, soit la progression la plus marquée du S&P 500 à la suite des résultats trimestriels meilleurs que prévu annoncés par le groupe de transport de marchandises.

Quelque 5,74 milliards d'actions ont été échangées, soit le plus bas volume depuis le début de l'année, contre une moyenne quotidienne de 7,03 milliards sur les 20 dernières séances.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français)

par Sinéad Carew

Valeurs citées dans l'article : NASDAQ Comp., DJ Industrial, NASDAQ 100, S&P 500