Le secteur financier (-0,55%), après les derniers résultats trimestriels des grandes banques, a pesé sur la tendance.

L'indice Dow Jones a gagné 40,48 points (+0,18%), à 22.997,44. Après avoir passé une grande partie de la séance dans le rouge, le Standard & Poor's 500, plus large et principale référence des investisseurs, est finalement parvenu à arracher 1,72 point, soit 0,07%, à 2.559,36. Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a pour sa part subi une baisse infime de 0,348 points (-0,01%) à 6.623,657.

Wall Street a volé de records en records depuis le début de l'année et les investisseurs attendent de l'actuelle saison des résultats, qui vient seulement de vraiment débuter, qu'elle justifie les valorisations élevées des entreprises cotées.

"Nous ne sommes pas face à un marché en train de galoper. D'un point de vue technique, le marché est fatigué", dit Peter Cardillo, chef économiste chez First Standard Financial. "Ce à quoi on assiste, c'est à une forme d'indécision mais aucunement à un déclin important."

Même s'il ne s'est pas maintenu au-dessus de ce seuil symbolique, il a fallu au Dow Jones environ moitié moins de temps pour passer de 22.000 points, atteints le 2 août, à 23.000 points que pour accomplir le millier de points précédent. Il a passé quatre paliers de 1.000 points depuis le début de l'année, le premier, le plus spectaculaire, celui des 20.000, ayant été franchi en janvier.

VERS UNE RÉFORME MOINS ABRUPTE DE L'OBAMACARE?

Ce mardi, le Dow a profité de l'accueil enthousiaste réservé aux résultats de Johnson & Johnson et plus encore d'United Health.

Ce dernier, premier groupe d'assurance-maladie aux Etats-Unis, a fait état d'un bénéfice trimestriel meilleur que prévu et a relevé ses prévisions de résultats ajustés pour 2017, en exprimant son optimisme face aux projets de réforme du secteur portés par le président américain Donald Trump.

Le titre a gagné 5,53% et a touché en séance un pic historique à 206,59 dollars.

Globalement, les assureurs santé et les hôpitaux ont accentué leurs gains après l'annonce d'un projet d'accord bipartisan au Congrès des Etats-Unis sur une réforme moins abrupte que ne le prévoyait Donald Trump au sujet de l'Obamacare, la loi ayant élargi la couverture maladie à des millions d'Américains sous l'ancien président démocrate Barack Obama.

Johnson & Johnson, de son côté, s'est adjugé 3,43% en raison également d'un bénéfice supérieur aux attentes et d'un relèvement de ses objectifs annuels avec la forte demande pour ses nouveaux traitements anticancéreux et l'acquisition de la biotech suisse Actelion.

Le secteur de la santé a été de loin le plus dynamique du jour avec un gain de 1,31%.

Goldman Sachs a lâché 2,61% et Morgan Stanley a péniblement grimpé de 0,37%.

Comme leurs consoeurs avant elle, ces deux grandes banques ont vu leurs résultats trimestriels souffrir de la chute de leurs revenus de trading dans un contexte de moindre volatilité sur les marchés financiers par rapport à 2016.

LA COURBE DES TAUX S'APLATIT AUX ETATS-UNIS

Netflix a reculé de 1,58% après avoir touché un record à 204,38 dollars en séance. Le spécialiste de la vidéo sur internet a vu son nombre d'abonnés augmenter plus fortement que prévu à travers le monde mais son titre a déjà pris plus de 60% depuis le début de l'année.

Environ 5,5 milliards d'actions ont été échangées au cours de la séance sur les différents marchés américains, contre 5,9 milliards en moyenne sur les 20 séances précédentes.

Sur le marché obligataire, l'écart de rendement entre les emprunts du Trésor à 5 et 30 ans est tombé à son plus bas niveau depuis novembre 2007 tandis que le rendement du papier à deux ans a atteint un pic depuis près de neuf ans.

Les investisseurs sont de plus en plus persuadés que la Réserve fédérale relèvera ses taux en décembre et ils envisagent aussi que Donald Trump nomme un nouveau président à la tête de la Fed déterminé à resserrer la politique monétaire pour succéder à l'actuelle présidente de la Fed, Janet Yellen, qui reste néanmoins en course.

Dans ce contexte, le dollar s'est raffermi pour un quatrième jour consécutif face à un panier de devises de référence.

Les futurs sur les cours du pétrole se sont orientés à la hausse après la publication des statistiques de l'American Petroleum Institute (API) montrant un recul plus prononcé que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis.

(Avec Sruthi Shankar à Bangalore; Bertrand Boucey pour le service français)

par Caroline Valetkevitch