HONG KONG (Agefi-Dow Jones)--Le PDG de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, Carlos Ghosn, s'est déclaré vendredi ouvert à une fusion entre Renault et Nissan, une idée à laquelle il s'est longtemps opposé, mais a précisé que d'autres options restaient ouvertes lorsqu'il partira à la retraite.

"J'ai été opposé [à une fusion] pendant très longtemps, parce que j'ai vu les dégâts que les fusions ont causés dans le secteur", a-t-il déclaré, citant l'exemple du rapprochement entre Daimler, Chrysler et Mitsubishi Motors voilà 20 ans, qui a finalement été dissous. "Mais parallèlement, je dois tenir compte des préoccupations des parties prenantes de l'entreprise", a expliqué Carlos Ghosn lors de la conférence D.Live organisée par le Wall Street Journal à Hong Kong.

Renault et Nissan sont partenaires depuis 1999, date à laquelle le constructeur automobile français a acquis une participation de 43,4% dans son concurrent japonais, alors en difficulté. Nissan détient de son côté 15% de Renault. Cette alliance permet aux deux groupe de partager leurs coûts et leurs technologies.

Carlos Ghosn a indiqué que la pérennité du partenariat après son départ à la retraite inquiète à la fois en interne et en externe. Le dirigeant, âgé de 64 ans, est considéré comme le ciment de l'alliance.

"J'estime que la pérennité et ce qu'il adviendra à long terme est une vraie préoccupation. Et je dois y répondre", a-t-il affirmé. "Nous écoutons les gens. Nous ne leur demandons pas de nous dire quelle est la solution. Nous allons apporter une solution."

Quelle que soit cette solution, les gouvernements français et japonais pourraient devoir l'approuver, a-t-il précisé.

-Yoko Kubata, The Wall Street Journal (Version française Valérie Venck) ed: GLB

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