Dans le cadre d'une note sectorielle consacrée au luxe, Credit suisse n'est plus neutre, mais à l'achat ('surperformance') sur l'action Burberry. Les analystes misent sur la remise en ordre de bataille du groupe britannique par sa nouvelle direction. L'objectif de cours associé est parallèlement relevé de 1.650 à 2.000 pence ( + 21,2%).

Les analystes considèrent Burberry est leur valeur du luxe en retournement préférée. Négatifs sur le titre depuis deux ans et demi en raison de la lassitude inspirée par la marque, du ralentissement de la croissance et de marges sous pression, les spécialistes sont désormais 'plus constructifs' : Credit suisse est d'avis que la direction est en mesure de mettre en place, dans les deux ans qui viennent, sa stratégie de redynamisation.

En effet, le nouveau directeur général, Marco Gobbetti, se prévaut de 25 ans d'expérience dans le secteur. Une nouvelle directrice financière, Julie Brown, l'accompagne et sera chargée de mettre les restructurations en musique, 'ce qu'elle a fait précédemment dans l'industrie pharmaceutique'. Globalement, jamais le management de Burberry n'avait aussi profondément remanié depuis l'introduction en Bourse du groupe, en 2002. Même s'il n'est pas impossible que Christopher Bailey, le directeur créatif (et ex-directeur général), quitte le groupe à un moment ou à un autre.

Bref, Credit suisse estime que les comptes semestriels de Burberry, attendus le 10 novembre, seront placés sur le signe du changement : de nouveau à temps plein sur la création, Christopher Bailey pourrait présenter de nouvelles collections de nature à doper la croissance. Enfin, les marges de Burberry sont proches de leurs plus bas historiques, et devraient maintenant profiter des mesures d'économies.




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