Le bénéfice net de la première banque américaine a atteint 6,45 milliards de dollars (six milliards d'euros) sur les trois premiers mois de 2017 contre 5,52 milliards de dollars un an plus tôt.

Le bénéfice par action (BPA) ressort à 1,65 dollar, contre 1,35 dollar un an auparavant. Les analystes financiers prévoyaient en moyenne un résultat par action de 1,52 dollar selon Thomson Reuters I/B/E/S sans que l'on sache pour le moment si les deux soldes sont comparables.

L'action JPMorgan avançait de 1% à 86,25 dollars en avant-Bourse à Wall Street.

Les revenus tirés du trading, notamment dans l'obligataire, ont augmenté à mesure que les investisseurs ont revu leurs positions en réaction à un relèvement des taux par la Réserve fédérale américaine, aux élections en Europe et aux négociations liées à la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.

Les clients ont également davantage emprunté en raison de la bonne santé de l'économie américaine, bien que le rythme de croissance des prêts ait marqué le pas récemment.

Dans l'ensemble, la division de banque d'affaires et d'investissement de JPMorgan a affiché une hausse de 17% des revenus, soit la croissance la plus importante de ses quatre métiers.

"L'année commence bien avec une bonne performance de nos quatre divisions qui s'appuie sur la dynamique de l'an dernier", a déclaré dans un communiqué le directeur général Jamie Dimon.

"Les consommateurs et les entreprises américains se portent bien dans l'ensemble et avec des initiatives favorables à la croissance et une meilleure entente entre le gouvernement et les entreprises, l'économie américaine peut continuer de croître", a-t-il ajouté.

Le produit net bancaire a progressé de 6,24% à 25,59 milliards de dollars, contre une prévision de 24,88 milliards de dollars. Le revenu de trading a augmenté de 13,9%, grâce, en particulier, à une hausse de 17% des revenus obligataires.

Le revenu net d'intérêts a lui augmenté de 6% pour s'établir à 12,4 milliards de dollars, essentiellement grâce à la croissance des prêts et au relèvement des taux.

Le revenu de la banque d'investissement a augmenté de 34% à 1,65 milliard de dollars, sous l'effet d'une hausse des commissions de placement d'actions et d'obligations portée par la bonne tenue de la Bourse et une croissance des émissions.

Les commissions des services de banque d'investissement ont augmenté de 26%, leur plus forte croissance pour un début d'année depuis 2007.

Les charges non financières ont augmenté de 8,5% à 15,02 milliards de dollars.

Le crédit immobilier a réalisé une performance bien moins enthousiasmante, ses divers revenus ayant chuté de 39% pour s'établir à 406 millions de dollars contre 667 millions de dollars un an plus tôt.

(Sweta Singh à Bangalore et David Henry à New York; Catherine Mallebay-Vacqueur et Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten et Wilfrid Exbrayat)

par Sweta Singh et David Henry

Valeurs citées dans l'article : Citigroup Inc, JPMorgan Chase & Co., Wells Fargo & Co