LONDRES (Agefi-Dow Jones)--Le président du conseil d'administration d'Airbus (AIR.FR), Denis Ranque, a déclaré mercredi que l'avionneur poursuivait son enquête interne sur des faits présumés de corruption et a exprimé son soutien au président exécutif du groupe, Tom Enders.

Airbus fait l'objet d'enquêtes dans plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, la France, l'Autriche et l'Allemagne, au sujet d'irrégularités présumées liées à l'obtention de contrats.

Le groupe européen d'aéronautique et de défense a commencé à enquêter en 2014 sur des versements à des intermédiaires intervenant dans la négociation de contrats, a déclaré Denis Ranque. Certains avaient émis des "signaux d'alerte" dont les autorités avaient été averties en 2016, a ajouté le président du groupe.

Le conseil d'administration d'Airbus "s'engage à révéler tous les cas où des irrégularités auraient été commises et à corriger les processus et les comportements ayant permis ces faits répréhensibles", a déclaré Denis Ranque dans un communiqué publié sur le site Internet du groupe.

Le Serious Fraud Office, l'autorité britannique de lutte contre la corruption, a commencé à enquêter sur de possibles violations de la législation, avant d'être rejoint par les autorités françaises. Ces enquêtes sont venues s'ajouter à des soupçons d'irrégularités liées à un contrat de vente d'avions de combat Eurofighter Typhoon à l'Autriche voilà plus de 10 ans. Les autorités autrichiennes ont indiqué qu'un certain nombre de responsables du groupe, dont Tom Enders lui-même, étaient concernés par leur enquête.

Airbus coopère avec les autorités dans le cadre des enquêtes en cours, a indiqué mercredi Denis Ranque. Il a ajouté que le conseil d'administration d'Airbus avait "une confiance totale" en Tom Enders et comptait sur lui pour mettre en oeuvre les changements nécessaires au sein du groupe, concernant en particulier son programme de conformité.

Tom Enders avait déclaré en juin que les enquêtes sur de "sérieux problèmes de conformité" potentiels pourraient durer des années.

Airbus a chargé cette année des experts externes de passer en revue ses pratiques.

-Robert Wall, The Wall Street Journal

(Version française Lydie Boucher) ed: VLV