En Bourse, à midi, l'action du spécialiste français des infrastructures électriques et numériques du bâtiment s'adjuge 3% 64,3 euros, après avoir atteint un nouveau plus haut à 64,86 euros dans la matinée, et s'inscrit largement en tête de l'indice SBF 120 (-0,4%).

Legrand a précisé que le projet d'acquisition s'effectuait sur la base d'une valeur d'entreprise de 950 millions de dollars (840 millions d'euros). La différence avec le prix payé, que Legrand financera par émission de nouvelle dette, correspond à un l'avantage fiscal de 250 millions de dollars provenant de l'amortissement standard du goodwill (écart d'acquisition) dont le groupe bénéficiera sur une période de 15 ans.

"L'acquisition de Milestone permet à Legrand de poursuivre son renforcement continu dans les infrastructures numériques, et plus particulièrement dans le segment à forte valeur de l'infrastructure et de l'alimentation audio-vidéo aux Etats-Unis, où Legrand est déjà numéro un dans les armoires audio-vidéo", a expliqué Gilles Schnepp, PDG du groupe, cité dans un communiqué.

Legrand, qui a racheté en 2011 la marque Middle Atlantic aux Etats-Unis, entend profiter de la demande croissante en écrans pour diffuser des informations dans les stands d'exposition, les bureaux ou les centres commerciaux.

"C'est un marché tiré par des méga-tendances sociales, le besoin de communication, l'attention portée à la sécurité, l'évolution du cadre de travail qui devient plus collaboratif ou à distance, mais également par des méga-tendances technologiques, avec la digitalisation", a ajouté Gilles Schnepp au cours d'une conférence de presse téléphonique.

Milestone appartient actuellement à la société d'investissement Pritzker Group.

Cette sixième acquisition de Legrand depuis le début de l'année devrait porter à 35% le poids des Etats-Unis dans les ventes du groupe sur une base annualisée, contre 25% l'an dernier.

Le PDG du groupe a également indiqué que l'opération pourrait être finalisée à un horizon d'un mois, une fois toutes les conditions habituelles réunies, et qu'elle devrait être créatrice de valeur à un horizon de trois à cinq ans grâce pour moitié à des synergies de coûts et pour le reste à des synergies de revenus.

(Edité par Dominique Rodriguez)

par Gilles Guillaume