Le groupe allemand, dont les produits vont des convertisseurs catalytiques aux vitamines en passant par des produits chimiques en mousse et des plastiques techniques, continuera à viser des acquisitions et à vendre des activités non essentielles pour stimuler la croissance et la stabilité des bénéfices, a expliqué son président du directoire, Kurt Bock, aux actionnaires lors de l'assemblée générale annuelle.

"Traditionnellement, le segment 'Pétrole et gaz' représente environ 25% de l'EBIT avant dépréciation et amortissement, mais en 2016, ce chiffre n'était que de 15%", a-t-il dit.

"Il est donc encore plus important d'améliorer la rentabilité de nos activités de produits chimiques et de protection des cultures année après année. Au cours des dernières années, nous avons réussi à le faire en moyenne d'environ 5% par an", a-t-il ajouté.

La filiale d'hydrocarbures Wintershall, créée en 1969, restera cependant une activité de premier plan, a-t-il précisé.

La baisse du chiffre d'affaires de BASF l'an dernier, d'environ 13 milliards d'euros à 58 milliards, est liée à un transfert des activités de négoce et de stockage de gaz du groupe à Gazprom.

Cela faisait partie d'un échange d'actifs dans lequel BASF a pris une participation plus importante dans certains gisements gaziers sibériens de Gazprom dont la production ne démarrera pas avant l'année prochaine.

Kurt Bock a réaffirmé son intérêt pour d'éventuelles cibles susceptibles de renforcer la division protection des cultures, tout en déplorant que les prix des actifs aient "considérablement" augmenté au cours des dernières années.

Son concurrent Bayer a annoncé cette semaine avoir accepté de céder son herbicide Liberty et les semences sous la marque Liberty Link afin d'obtenir le feu vert des autorités de la concurrence à son projet de fusion avec Monsanto. Quelque 2,5 milliards de dollars (2,3 milliards d'euros) d'actifs doivent être cédés.

BASF est considéré comme un acquéreur potentiel après avoir raté le rachat de l'activité de protection des cultures du groupe américain DuPont dans le cadre de sa fusion avec son homologue Dow Chemical, à la demande des autorités de la concurrence. Cette activité a été reprise par FMC.

(Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

par Ludwig Burger

Valeurs citées dans l'article : London Brent Oil, WTI