Le cinquième assureur européen propose un dividende de 18 francs suisses, en hausse de 5,9% par rapport au dividende de 17 francs qu'il versait depuis 2010.

"Tout cela dépeint un groupe extrêmement sain, en croissance, qui a une parfaite vision de ce que les marchés pourront nous apporter. Nous voulons prendre la tête de ce marché et de la transformation du marché", a déclaré le directeur général Mario Greco. "Nous pensons que les succès de 2017 nous apporteront une forte traction pour réussir encore plus en 2018 et 2019."

Marco Greco, arrivé en 2016 en provenance de Generali, a lancé un plan de rationalisation qui est à mi-parcours et semble déjà porter ses fruits, au vu du relèvement du dividende.

Zurich vise 1,5 milliard de dollars d'économies d'ici 2019, dont 700 millions ont déjà été réalisées.

"Zurich a délivré des résultats solides qui montrent que le plan de restructuration produit des résultats", commentent les analystes de Keefe, Bruyette & Woods dans une note. "Le groupe a envoyé un signal clair qu'il est confiant dans son potentiel de croissance future."

L'action gagne 2,45% à 309 francs sur le marché suisse vers 12h20 GMT.

BÉNÉFICE DE $3 MDS EN 2017

Zurich a publié des profits en baisse pour 2017, conséquence des nombreuses catastrophes naturelles qui ont émaillé l'année, mais en résistant mieux que ne le prévoyaient les analystes.

Le groupe a fait état d'un bénéfice net en repli de 6% à 3,00 milliards de dollars, à comparer à un consensus de 2,72 milliards établi par Reuters.

Les assureurs devront verser environ 135 milliards d'indemnisations au titre de 2017, un record, à la suite des ouragans, séismes et incendies qui ont meurtri l'Amérique du Nord, selon un rapport publié le mois dernier par le réassureur Munich Re.

Ces catastrophes naturelles ont pesé sur le ratio combiné de Zurich, qui s'est détérioré à 100,9 contre 98,4 en 2016. Ce ratio mesure la profitabilité des activités d'assurance en rapportant la somme des frais de gestion et du coût des sinistres sur le total des primes encaissées ; un ratio supérieur à 100 signifie que l'assureur encaisse moins de primes qu'il ne verse d'indemnisations.

La sinistralité élevée a en revanche permis à Zurich, comme d'autres assureurs, d'augmenter ses tarifs en Amérique du Nord et Mario Greco a dit s'attendre à une poursuite de cette tendance cette année.

Le rachat d'actions, qui vise à compenser l'effet dilutif d'une distribution d'actions aux salariés du groupe dans le cadre de sa politique de rémunération, est une mesure ponctuelle qui ne sera pas répétée à cette échelle dans les prochaines années, a indiqué Zurich.

(Brenna Hughes Neghaiwi et John Revill, Véronique Tison pour le service français)