La classe politique néerlandaise, jusqu'au gouvernement, s'est mobilisée pour dénoncer cette augmentation spectaculaire annoncée la semaine dernière, alors que se profilent des élections municipales le 21 mars.

Selon certaines informations, des clients de la banque ont aussi fermé leurs comptes en signe de protestation.

Le président d'ING, Jeroen van der Veer, a reconnu que la banque, sauvée par l'argent du contribuable lors de la crise financière de 2008, avait "sous-estimé la réaction publique" à ce projet de porter la rémunération de Ralph Hamers au-delà de trois millions d'euros.

Le gouvernement néerlandais avait prévenu qu'il réfléchissait aux moyens de bloquer cette augmentation.

Le gouvernement "veut vraiment qu'ING retire de la table cette proposition", a déclaré lundi le ministre des Finances, Wopke Hoekstra. "Nous verrons quelles mesures nous pouvons prendre pour faire face à ce genre de situation."

Face au début de polémique, ING avait dans un premier temps défendu son projet d'augmenter fortement la rémunération de Ralph Hamers en estimant que ce dernier était sous-payé depuis des années.

Depuis la crise financière, les responsables politiques néerlandais ont tenté d'encadrer la rémunération des dirigeants des banques, notamment en limitant les primes de performance à 20% des salaires de base.

(Toby Sterling et Bart Meijer; Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)