"Infineon n'est pas une cible prioritaire", estime Reinhard Ploss dans les colonnes du Börsen-Zeitung. "Nous communiquons de manière très claire vers l'extérieur sur le fait que nous pouvons et voulons voler de nos propres ailes."

"Mon impression est que le message est très bien compris par le marché, y compris par les investisseurs chinois, qui n'ont habituellement pas de stratégie hostile de reprise vis-à-vis des sociétés high-tech."

Reinhard Ploss assure que le ratio cours/bénéfice de 27 environ affiché par Infineon a de quoi satisfaire les actionnaires du fabricant allemand de semi-conducteurs.

Ce PER valorise le groupe à 26 milliards d'euros sur le marché, un montant qu'un éventuel repreneur aurait du mal à accroître de manière significative, ajoute-t-il.

Une offre de rachat pourrait également se heurter à des difficultés avec les autorités de régulation, étant donné la position de force d'Infineon dans les technologies de sécurité en Allemagne et sa présence aux Etats-Unis, ajoute Reinhard Ploss.

Le président du directoire d'Infineon dit avoir tiré les leçons de l'échec, en février dernier, du rachat par son groupe du fabricant américain de puces Wolfspeed, qui s'est heurté à l'opposition des autorités américaines pour des questions de sécurité nationale. Infineon, précise-t-il, compte étendre son réseau politique aux Etats-Unis.

(Georgina Prodhan; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Qualcomm, Infineon Technologies, Broadcom Limited