Ross McEwan a dit plusieurs fois cette année qu'il espérait conclure un accord en 2017, une étape essentielle pour permettre à la banque de renouer avec un bénéfice annuel en 2018.

Les analystes estiment que l'affaire pourrait lui coûter jusqu'à 12 milliards de dollars (10 milliards d'euros).

"Les chances de parvenir à un accord cette année diminuent", a dit Ross McEwan dans un entretien à Bloomberg Télévision.

RBS n'a pas souhaité commenter ces informations.

Rob McEwan s'emploie à réduire le bilan de la banque et à régler une série de litiges juridiques, préalable pour que le gouvernement britannique puisse vendre la participation de plus de 70% qu'il possède encore. Londres a secouru le groupe bancaire en pleine crise financière en y injectant 46 milliards de livres (52,8 milliards d'euros).

Le différend l'opposant au département américain de la Justice est le plus important qu'il lui reste à régler.

En juillet, RBS a accepté de verser 5,5 milliards de dollars pour solder un litige avec l'agence fédérale américaine de financement du logement (FHFA), qui l'accusait de tromperie dans la vente de 32 milliards de dollars d'actifs adossés à des créances immobilières avant la crise financière mondiale.

RBS n'a pas réalisé de bénéfice annuel depuis 2007. La banque a également prévu une perte sur l'exercice annuel en cours en raison du règlement du contentieux.

Si ce règlement est reporté à 2018, il pourrait menacer les prévisions de bénéfice de la banque l'année prochaine, alors que Londres prépare à s'en désengager.

Joe Dickerson, analyste chez Jefferies, estime que la banque pourrait devoir provisionner 2,5 milliards de dollars supplémentaires pour solder cette affaire. Si le règlement n'intervient qu'en 2018, il pourrait grever les 3,2 milliards de livres de bénéfice qu'elle anticipe l'année prochaine. La banque a déjà provisionné 3,1 milliards de dollars.

Le titre prenait 1,38% à 278,9 pence en Bourse de Londres vers 11h40 GMT. Les valeurs bancaires, dont l'indice Stoxx sectoriel gagne 2,71% à ce stade, profitent d'un environnement favorable, notamment avec les nouvelles règles prudentielles dans le cadre dit de Bâle III.

(Emma Rumney et Lawrence White; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)