Va-t-on se diriger vers un « FORTISGATE » ? car la cession de la banque devient véritablement une « affaire » d’état.
Rétrospective : le groupe bancaire belge et néerlandais a été emporté par la crise financière. Deux alternatives se présentaient alors : soit accepter l’offre de BNP PARIBAS, soit voler au secours de la banque en injectant de l’argent. C’est cette seconde solution qui a été choisie par les gouvernements belges, hollandais et luxembourgeois qui ont déboursé un total de 11,2 milliards d’Euros (soit 49% du capital) pour sauver la banque de la faillite. Le plan de sauvetage posait comme condition la cession de certaines activités. BNP PARIBAS refait alors surface et se porte acquéreur de la majorité des activités de FORTIS en Belgique et au Luxembourg.
S’estimant floués, un groupe d’actionnaires minoritaires tente de bloquer l’opération et porte l’affaire devant les tribunaux. Cette initiative provoque la colère du Premier Ministre belge, Yves DELTERME qui brandit la menace d’un retrait de l’Etat Belge du capital de FORTIS. La justice belge refuse de suspendre l’opération et déboute les actionnaires de leur requête.
Début décembre, l’Union Européenne donne son feu vert au plan de sauvetage. Quelques jours plus tard, la Cour d’Appel de Bruxelles annulait le jugement de première instance et ordonnait une convocation des actionnaires pour voter sur le sujet.
L’affaire prend alors une nouvelle tournure : l’Etat belge dépose un recours judiciaire qui impose à la Cour d’appel de réexaminer le dossier. La Cour de Cassation accuse le gouvernement belge de faire pression sur les juges ; l’opposition réclame la démission du Premier Ministre.
Parallèlement, l’affaire Maddoff éclate, fait plier BNP PARIBAS et hypothèque l’opération de rachat.
Lourd tribu pour le titre FORTIS qui évolue au gré des annonces. Quels repères techniques existent encore ?
Après une chute très violente, après une suspension, et un plus bas historique à 0, 56 EUR, un fond se dessine sous une résistance et ligne de cou à 1,15 EUR. Ce seuil correspond également à la moyenne à 50 jours. Son dépassement libèrerait un potentiel de rattrapage vers 1,50 et 1,90 EUR. Un échec sous 1,15 EUR pourrait ramener les cours sous la barre de 1 EUR, vers la moyenne à 20 jours à 0,8 EUR.