La fusion entre Pfizer et Allergan s'annonce encore plus complexe que prévu. Dans un communiqué, les deux géants de la pharmacie ont annoncé qu'ils allaient étudier les nouvelles mesures prises par le Trésor américain pour contrer les rapprochements principalement motivés par des raisons fiscales. Les deux laboratoires ont ajouté ne pouvoir spéculer du potentiel impact de cette étude sur leur alliance. L'administration va notamment rendre plus difficile pour un groupe étranger de revendiquer 20% du capital d'une société américaine, seuil qui permet à la nouvelle entité d'échapper à l'IS.

Le Trésor s'attaque également au mécanisme dit "d'inversion fiscale". Or à l'annonce de sa fusion avec Allergan en novembre dernier, Pfizer n'a pas caché son souhait d'installer son siège chez Allergan en Irlande afin de réduire ses impôts via ce système d'"inversion fiscale". Ses activités et ses structures de direction seraient conservées aux Etats-Unis.

En effet, alors que les bénéfices réalisés aux Etats-Unis sont taxés à 35%, l'un des taux les plus élevés au monde, l'impôt sur les sociétés n'est que de 12,5% en Irlande.

Valeurs citées dans l'article : Allergan, Inc., Pfizer Inc.