À Paris, le CAC 40 perd 0,81% à 4.971,89 vers 13h50 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,76% et à Londres, le FTSE abandonne 1,08%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,86%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,73% et le Stoxx 600 de 0,67%.

La Bourse de New York, fermée en hommage à l'ancien président George H.W. Bush, a perdu plus de 3% mardi, ce qui pèse sur la tendance en Europe.

La tendance à l'inversion de la courbe des taux et les craintes sur la capacité de Washington et Pékin à parvenir à un accord commercial durable ravivent l'aversion pour le risque.

Pour ne rien arranger, le président américain a menacé mardi soir d'imposer des "droits de douane importants" sur les produits chinois importés aux Etats-Unis si son administration était incapable de parvenir à un accord commercial avec la Chine, trois jours après la conclusion d'une trêve entre les deux premières puissances économiques mondiales.

VALEURS EN EUROPE

En Bourse, la majeure partie des indices sectoriels font grise mine à la mi-journée à commencer par les compartiments de l'assurance (-1,55%) et de la haute technologie (-1,41%).

Ce dernier pâtit de la déroute mardi de l'indice technologique américain (-3,86%), particulièrement lésé par le regain d'inquiétude sur la montée des barrières douanières.

AMS recule de 5,61% et STMicroelectronics de 2,48%.

Le titre Altran baisse pour sa part de 4,32%, les investisseurs paraissant s'interroger sur la gouvernance et les performances du groupe en Amérique du Nord après l'annonce du départ de son président pour cette région.

Tarkett chute de 7,14%, plus forte baisse du SBF 120, et Saint-Gobain cède 3,09% après l'abaissement par JPMorgan de ses recommandations sur les deux titres, la banque américaine préférant les groupes de matériaux de construction les plus exposés au rebond attendu de la demande sur les marchés émergents.

Contre la tendance, le groupe pharmaceutique britannique Shire prend 3,01% après l'approbation de son rachat par les actionnaires du japonais Takeda.

TAUX Du coté de l'obligataire, les signes d'inversion de la courbe des taux, liés à la crainte de voir la fin du long cycle d'expansion aux Etats-Unis, sont au coeur des inquiétudes des investisseurs.

Les analystes s'attendent à une inversion prochaine de la courbe entre les taux des emprunts à deux et dix ans, un signe considéré comme annonciateur d'une entrée en récession à un horizon de 12 à 18 mois, même si certains estiment que cette courbe a perdu de son caractère prédictif.

Le rendement du Bund à 10 ans se stabilise après être tombé dans la matinée à un plus bas de six mois à 0,242%, impacté par l'aplatissement de la courbe aux Etats-Unis qui alimente les craintes d'un ralentissement économique.

Les rendements italiens accentuent leur repli après que Giancarlo Giorgetti, sous-secrétaire à la présidence du Conseil et proche de Matteo Salvini, a laissé entendre que le gouvernement italien pourrait revoir à la baisse ses dépenses publiques d'ici à la semaine prochaine.

Le président du Conseil italien Giuseppe Conte s'était dit plus tôt prêt à modifier un "petit quelque chose" au projet de budget 2019 afin de sortir du blocage avec la Commission européenne.

Le rendement italien à deux ans abandonne près de neuf points de base à 0,568%, un plus bas en quatre mois et demi. Le 10 ans italien évolue à un creux de deux mois à 3,067%.

CHANGES

Sur le marché des devises, le dollar recule de 0,08% face à un panier de devises de référence

L'euro a touché de son côté un plus haut du jour à 1,1358 dollar, avant de revenir vers 1,1355.

Du côté des indicateurs macroéconomique, la croissance du secteur privé dans la zone euro a été la plus faible depuis deux ans le mois dernier, le ralentissement à l'oeuvre dans le secteur manufacturier montrant de nouveaux signes de propagation aux services.

PÉTROLE

Les cours du pétrole baissent, entraînés par un recul généralisé des marchés, alors que l'inquiétude sur les perspectives de croissance mondiale alimente les craintes sur un excédent de l'offre.

L'excédent d'offre sur le marché sera le thème principal de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui se tient jeudi à Vienne.

Le brut léger américain recule à 53,15 dollars le baril et le Brent autour de 61,8 dollars.

(Édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga