Le sommet des membres de l'Organisation du traité de coopération amazonienne (OTCA), qui se tient dans la ville brésilienne de Belém, pourrait déboucher sur un pacte régional visant à mettre un terme à la déforestation d'ici à 2030, à mettre un terme à l'exploitation illégale de l'or et à coopérer en matière de police transfrontalière des crimes contre l'environnement. Les dirigeants devraient annoncer l'accord final, connu sous le nom de "déclaration de Belém", mardi en fin d'après-midi.

Les présidents de la Bolivie, du Brésil, de la Colombie, de la Guyane, du Pérou et du Venezuela seront présents, tandis que l'Équateur et le Suriname enverront d'autres représentants.

Le président Luiz Inacio Lula da Silva s'est engagé l'année dernière, lors de sa campagne électorale, à organiser ce sommet, dans le cadre de sa tentative de rétablir le leadership environnemental du Brésil après la montée en flèche de la déforestation sous son prédécesseur Jair Bolsonaro.

Une source gouvernementale brésilienne, qui n'a pas été autorisée à parler aux médias, a déclaré que la déclaration de Belém inclura probablement des mécanismes de financement pour le développement durable, des dispositions visant à inclure les dirigeants autochtones dans l'élaboration des politiques et des stratégies communes pour lutter contre la déforestation.

La conclusion d'un accord sur l'arrêt de la déforestation d'ici à 2030 dépendra probablement de la situation en Bolivie, où la destruction a récemment augmenté en raison des incendies et de l'expansion rapide de l'agriculture.

L'accord devrait également définir des canaux pour le partage des technologies et pour l'échange de bonnes pratiques entre les gouvernements municipaux, a indiqué la source.

Le directeur exécutif du Centre, Carlos Lazary, a déclaré que l'accord final pourrait inclure les plans du Brésil pour un centre régional à Manaus où les pays de l'Amazonie pourraient coordonner les opérations de police.

L'accord final devrait protester contre ce que la région considère comme des barrières commerciales injustes mises en œuvre au nom de la protection de l'environnement, a rapporté CNN Brasil, citant un projet de déclaration qui a fait l'objet d'une fuite. L'Union européenne a récemment adopté une loi interdisant aux entreprises d'importer du bœuf, du soja, du cacao et d'autres produits liés à la déforestation.

Mercredi, les pays de l'Amazonie rencontreront les dirigeants du Congo, de la RDC et de l'Indonésie, dans le but de publier une déclaration commune des trois principaux bassins de forêts tropicales du monde. La Norvège et l'Allemagne, qui ont financé la préservation de l'Amazonie, et la France, qui contrôle le territoire amazonien de la Guyane française, y participeront également.