ATARI, c’est l’ex-Infogrames, l'un des plus vieux éditeurs de jeu vidéo en Europe. La success story des années 90 connaît ses premières difficultés en 2003 après le rachat de Hasbro Interactive et de sa filière de jeux vidéo Atari. La suite est moins glorieuse : des difficultés financières, des dettes abyssales, … Infogrames et sa filiale américaine Atari, aux destins liés, sont contraintes de réduire drastiquement leurs coûts, de revendre studios et licences pour assurer leur survie, l'édition et la distribution maintenant le groupe sous perfusion.

Après dix années consécutives de pertes, un virage stratégique est pris en 2008. INFOGRAMES fait sa mue, fusionne avec sa filiale ATARI et passe d’une société d’édition et de distribution à une société dédiée à l’édition et aux jeux online ; le tournant est pris et pour illustrer ce renouveau, la société lyonnaise change de dénomination sociale en 2009 en devenant ATARI.

Sur les marchés financiers, les investisseurs attendent toujours la révolution ATARI. Car le cours de bourse n’a eu cesse de chuter. A plus de 300 EUR en 2003, le titre a atteint son plancher en février dernier à 2,41 EUR.
Le cauchemar de l’ex-éditeur va-t-il enfin toucher à sa fin ?
Atari avait d’ailleurs rassuré fin juillet, en publiant un chiffre d'affaires trimestriel en hausse de 30,1% à change courant. Les ventes ont notamment bondi de 82% aux Etats-Unis, marché où la société réalise 83,5% de ses ventes. Au second semestre, ATARI vise un résultat opérationnel positif, après avoir essuyé une perte d'exploitation de 68,9 millions d'euros lors de l'exercice précédent.

Graphiquement, le titre alterne sans complexes de longues phases d’accumulation et de violentes et rapides accélérations. Ce fut notamment le cas en mars dernier et plus récemment en août où le titre s’est apprécié de près de 36% en trois séances.
En données hebdomadaires, ces mouvements extrêmes n’ont pas encore totalement relégués la tendance baissière au rang des mauvais souvenirs. Mais une simple observation des cours suffit à attirer l’attention sur ce titre : la tendance baissière est testée (moyenne à 50 semaines et oblique baissière de long terme) et se situe à un point crucial aux abords des 6/6,15 EUR. Et si l’obstacle tombait ?
Le scénario est possible dans la mesure où les indicateurs sont bien orientés ; on notera également le resserrement des bandes de Bollinger qui précède souvent des phases d’accélération.

A plus court terme, les volumes reprennent de l’ampleur sur formation d’un bottom. Nous l’avons déjà évoqué, il faut surveiller INFOGRAMES comme on se méfie de l’eau qui dort car une aile de papillon peut rapidement réveiller le dossier et susciter une accélération du titre. Le regain de volumes est-il précurseur ?
Le dépassement des 6 EUR devrait lui ouvrir la voie de ses récents sommets annuels à 6,6/6,7 EUR, voire même de ses plus hauts annuels à 8 EUR. La performance peut paraître ambitieuse, mais elle ne surprendra pas dans le cas de cette valeur.

Réservé aux plus audacieux, le titre peut être mis en portefeuille sans toutefois insister en cas de recul sous 5,40 EUR.