La société spécialisée dans les services juridiques autour des procédures collectives visant les entreprises perd 3% à la Bourse de Londres, après avoir lancé un avertissement. Burford s'était fait connaître l'année dernière en devenant la cible du fonds spéculatif baissier Muddy Waters, de Carson Block.
Burford Capital a prévenu ce matin le marché que le bénéfice net sera grevé par des plus-values avérées et latentes inférieures à celles de 2018. Le management présente cette situation comme un signe de sa bonne gestion : il pilote ses comptes dans le but d'optimiser la valeur pour ses actionnaires et non pour lisser ses résultats. D'ailleurs, Burford précise que des gains conséquents se sont matérialisés dès janvier : s'ils avaient été comptabilisés en décembre, le bénéfice net aurait sensiblement dépassé les attentes.
Le marché est modérément convaincu… le titre ne perd plus que 3% à 621 GBp, mais il est descendu jusqu'à 596 GBp peu après l'ouverture. L'action accuse 11% de passif depuis le 1er janvier et 65% sur un an. L'ombre de Muddy Waters plane toujours. Notez qu'une autre entreprise britannique a subi les foudres d'un "vadeur" la semaine dernière : Future Plc, ébranlé par Shadowfall.
Burford Capital Limited fournit des produits et des services de financement juridique, comprenant le financement juridique de base, les stratégies complexes et le financement post-règlement. La société est également engagée dans la gestion d'actifs. Les secteurs de la société comprennent la fourniture de capitaux, la gestion d'actifs et d'autres services, et d'autres entreprises. Le secteur de la fourniture de capitaux comprend la fourniture de capitaux au secteur juridique ou en rapport avec des questions juridiques, à la fois directement et par le biais d'investissements dans les fonds gérés par la société. Le secteur de la gestion d'actifs et autres services comprend la fourniture de services à l'industrie juridique, y compris l'assurance contre les litiges. Dans le cadre de ses activités de post-règlement, la société offre à ses clients la possibilité de monétiser des créances de post-règlement et d'autres créances juridiques. Dans le cadre de son activité de stratégie complexe, la société agit en tant que mandant et acquiert des actifs mal évalués pour lesquels une valeur peut être obtenue par le biais d'un recours à des procédures judiciaires.