Zurich (awp) - L'aventure boursière de Cassiopea, émanation en 2015 de son compatriote transalpin Cosmo Pharmaceuticals, n'aura pas connu la fin souhaitée. Le directeur général de cette dernière, Alessandro Della Chà a reconnu lundi en conférence de presse que la décision de ramener dans son giron son ancienne division dermatologique répondait avant tout à un manque d'intérêt de repreneurs potentiels.

Les deux laboratoires italiens avaient créé la surprise lundi matin en annonçant le lancement par Cosmo d'une offre publique d'achat sur Cassiopea, avec la bénédiction unanime des deux conseils d'administration concernés.

L'offre d'échange démarrera le 19 octobre et devrait terminer en décembre. La transaction est conditionnée à la détention de 50% du capital de Cassiopea par Cosmo ainsi qu'à l'approbation des actionnaires de ce dernier lors d'une assemblée générale extraordinaire.

Avec l'homologation du Winlevi aux Etats-Unis, obtenue en août 2020, et d'autres produits à développer dans le portefeuille, Cassiopea profiterait d'être à nouveau intégré au sein de Cosmo, explique les deux sociétés dans leur communiqué. La fusion recréé une société pharmaceutique déployée sur les domaines gastro-intestinal, endoscopique et dermatologique, pouvant s'appuyer sur de "solides capacités de recherche et développement".

La recherche d'un partenaire de distribution aux Etats-Unis et au Canada pour la crème de clascotérone Winlevi pour le traitement topique de l'acné auprès des patients âgés de 12 ans - premier succès commercial de Cassiopea - a été réglée avec la conclusion en juillet dernier d'un partenariat avec l'indien Sun Pharmaceutical Industries. Mais les collaborations se sont arrêtées là.

"Nous avons tenté de trouver pour Cassiopea un partenaire sensible à la valeur de son portefeuille", a insisté M. Della Chà. Au moment de l'introduction en Bourse, Cassiopea prévoyait à plus ou moins brève échéance d'aiguiser l'appétit d'un autre acteur, a abondé son homologue chez Cassiopea Diana Harbort, qui doit conserver au sein de la future entité la haute main sur les affaires dermatologiques.

La responsable a pointé du doigt l'impact de la pandémie sur les grands acteurs du secteur, aux yeux desquels les questions de soins de la peau ont glissé dans le classement des priorités. Même Sun n'a pas témoigné d'intérêt pour Cassiopea, ont déploré les deux dirigeants.

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