Le premier ministre italien Mario Monti vient d'annoncer un décret qui pourrait être voté dans les six prochains mois afin de séparer le groupe pétrolier et gazier ENI et Snam Rete Gas, premier fournisseur italien de gaz naturel ; confirmant ainsi les rumeurs à ce sujet.
Cette opération rentre dans le cadre des libéralisations misent en place par le gouvernement Monti afin de relancer et restaurer la confiance sur l’Italie.

La participation d’Eni dans Snam est d’environ 52%. La cession intégrale de cette participation permettrait à ENI de baisser significativement la dette consolidée, vu que la dette nette liée à Snam s’éleve à 11 milliards d’euros. De plus le CEO d’Eni, Paolo Scaroni, a affirmé que cette opération augmentera le pouvoir d’investissement de la société pétrolière dans une interview au quotidien « La Repubblica ».
Le marché avait anticipé cette annonce, entrainant une belle progression de l’action la semaine précédente.

A l’inverse, ces rumeurs ont pénalisé le titre Snam Rete Gas, même si cette opération se présente comme une opportunité. En effet, le groupe pourrait se concentrer sur son développement international, afin de jouer un role primordial pour le transport de gaz naturel entre l’Europe du Nord et celle du Sud.

D'un point de vue fondamental, ENI apparaît faiblement valorisé en termes de valeur d'entreprise. Sur la base des cours actuels, la capitalisation de la société, retraitée de sa situation financière nette de dettes, représente environ 0,75 fois son chiffre d'affaires. Ces niveaux de valorisation correspondent par ailleurs à seulement 8.32 fois les résultats estimés pour l’exercice en cours.

Techniquement, les cours sont dans une tendance haussière sur le court et moyen terme. Entre août et octobre, nous avons assisté à un classique double bottom sur un niveau important à proximité des 12 EUR. Ce niveau représente un important support hebdomadaire qui a ainsi permis un fort rebond du titre.

En graphique journalier, le titre est proche de sa résistance moyen terme placé à 17,2 EUR. Cette zone pourra être mise à profit par les plus offensifs pour initier un achat avec comme objectif technique les 18,4 EUR, plus haut de 2009, puis les 19.6 EUR. Il conviendra de limiter le risque de la stratégie en plaçant un stop sous les 16.5 EUR (moyenne mobile à 20 jours).