Le dédommagement réclamé par Lactalis suite à la crise de décembre 2017 : est "une demande sans fondement par laquelle Lactalis cherche à masquer sa propre responsabilité". C’est ce qu’affirme le groupe Eurofins suite au dévoilement en début de semaine des procédures engagées contre lui dans le cadre de l'affaire du lait infantile contaminé aux salmonelles, qui a touché des dizaines de bébés à la fin 2017. Lactalis réclame 1 milliard d’euros au spécialiste des analyses, l’accusant de ne pas avoir détecté les bactéries dans ses produits.

Ignorant les résultats des analyses d'Eurofins "ayant notamment révélé à plusieurs reprises depuis 2009 et à nouveau des août 2017 la présence dans l'usine de Craon du pathogène ayant contaminé les bébés", Lactalis "ne semble pas avoir mis en œuvre de façon appropriée les procédures de contrôle et de retrait prévues dans de tels cas", estime le groupe,

Il juge qu'une "réaction adaptée aurait permis d'éviter la crise de 2017". Lactalis "ne fournit aucune information sérieuse quant au préjudice subi" ajoute Eurofins, soulignant que le groupe "n'a cessé de 2017 à aujourd'hui de confier des analyses" à ses services, "témoignant de sa confiance en le travail réalisé".