EuropaCorp a renoué avec les profits sur l’exercice 2020/2021, clos fin mars, grâce aux revenus générés par son catalogue de films et séries TV, la baisse des frais généraux et le recul des frais financiers. En Bourse, l’action du producteur et distributeur d’oeuvres cinématographiques bondit de 12,82% à 0,78 euro et affiche 97 millions d'euros de capitalisation.

EuropaCorp a généré un résultat net de 122,7 millions d'euros après avoir essuyé 95,1 millions d'euros l'an dernier. Il a bénéficié d'un profit " technique " de 134,9 millions d'euros lié à la comptabilisation de la capitalisation de la dette Mezzanine en juillet 2020.

La marge opérationnelle consolidée s'établit à 18,9 millions d'euros contre 21,4 millions d'euros au cours de l'exercice précédent, soit une baisse de 2,5 millions d'euros liée à la baisse du chiffre d'affaires. La baisse du coût des ventes liée à la forte part du catalogue dans le chiffre d'affaires de l'exercice (baisse des amortissements) a permis d'augmenter le taux de marge de 31% à 46%.

La baisse du chiffre d'affaires à 41,5 millions d'euros (contre 69,8 millions au cours de l'exercice précédent) s'explique essentiellement par l'absence de nouveaux films durant la restructuration financière finalisée en juillet 2020 et par l'épidémie de Covid-19 qui a contraint la reprise des productions. L'exploitation du catalogue constitue ainsi l'essentiel des revenus.

Le groupe souligne qu'il ne connaît à ce stade aucune tension de trésorerie à court terme et dispose d'ores et déjà de plusieurs projets de films prêts à être mis en production. Au 31 mars 2021, la dette nette s'élève à 44 millions d'euros contre millions d'euros au 31 mars 2020, du fait de l'augmentation de capital réservée aux fonds Vine.

EuropaCorp poursuit sa stratégie pour lancer de nouvelles productions de films avec un objectif de deux films en langue anglaise et un film en langue française par an, et de séries télévisées en langue anglaise à fort potentiel international.

La firme fondée par Luc Besson précise disposer de plusieurs projets de films prêts à être mis en production. Toutefois les conditions sanitaires évolutives liées au Covid-19 ont sensiblement compliqué l'organisation de la mise en production, surtout pour les projets en langue anglaise à dimension internationale.