WASHINGTON, 11 octobre (Reuters) - Les républicains de la Chambre des représentants des États-Unis tenteront de s'unir mercredi autour d'un nouveau président pour diriger leur fine majorité fracturée, une semaine après la destitution de Kevin McCarthy.

Jusqu'à présent, deux candidats se sont déclarés pour ce vote à huis clos et à bulletin secret : le chef de la majorité, Steve Scalise et le président de la commission judiciaire, Jim Jordan.

Kevin McCarthy pourrait également être de la partie, puisqu'il n'a pas écarté l'idée d'un retour, tout comme son allié Patrick McHenry, le président par intérim de la Chambre.

Le vote doit commencer à 9 heures (13 heures GMT), entamant ce qui pourrait être un processus long et désordonné pour installer un nouveau président. Avant même que les élus ne commencent à voter, ils devraient décider du nombre de voix dont le candidat aura besoin pour l'emporter.

Les républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants doivent rapidement remédier au manque de leadership qui les a déjà empêchés de se pencher sur le conflit en Israël, d'approuver une aide supplémentaire à l'Ukraine et d'adopter des projets de loi sur les dépenses avant que les fonds actuels ne s'épuisent.

Des doutes néanmoins subsistent sur la capacité des républicains à régler leurs divergences.

"Je pense malheureusement qu'il faudra plusieurs tours et peut-être même plusieurs jours de vote", a déclaré le républicain Ben Cline lors d'une interview.

Il n'a fallu que huit républicains pour destituer Kevin McCarthy la semaine dernière, ce qui pourrait faire de la direction du groupe parlementaire un défi pour tout nouveau président.

Le représentant Ken Buck, l'un des huit, a déclaré qu'un "nombre significatif" de républicains pourrait refuser de voter pour un candidat lors du premier tour de scrutin de mercredi.

Si Kevin McCarthy est le premier président à être démis de ses fonctions par un vote formel, les deux derniers républicains à occuper ce poste ont fini par le quitter sous la pression des partisans de la ligne dure. (Reportage David Morgan ; avec la contribution de Moira Warburton et Richard Cowan ; version française Mariana Abreu, édité par Kate Entringer)