Paris (awp/afp) - Le numéro un mondial du luxe LVMH a vu ses ventes reculer de 2% au premier trimestre par rapport à la même période en 2023, à 20,7 milliards sous l'effet d'une base de comparaison plus difficile et "d'une normalisation" de la consommation chinoise.

A structure et taux de change comparables, le chiffre d'affaires du groupe dirigé par Bernard Arnault est en hausse de 3%. LVMH "reste à la fois vigilant et confiant en ce début d'année" dans un "contexte géopolitique et économique incertain", selon le communiqué.

Le chiffre d'affaires de LVMH est légèrement inférieur aux prévisions établies par Bloomberg et Factset, qui tablaient respectivement sur 21,18 et 21 milliards d'euros.

"3% de croissance organique après 17% l'année dernière, c'est vraiment pas mal du tout. On n'est pas mécontent", a commenté le directeur financier Jean-Jacques Guiony lors d'un échange avec les agences de presse.

"Au premier trimestre de l'année dernière, le marché chinois avait commencé à s'ouvrir (après pandémie), ils avaient eu une année 2022 extrêmement dure (...) il y avait beaucoup d'euphorie", a-t-il ajouté pour expliquer l'effet de base de comparaison. Cette année la croissance des ventes à la clientèle chinoise est "autour de 10%" ce qui correspond à une "normalisation", selon M. Guiony.

Un effet base de comparaison qui a une incidence sur les ventes de la section mode et la maroquinerie (Louis Vuitton, Dior, Celine, Fendi...), division phare du groupe, en recul de 2% à 10,5 milliards d'euros.

L'activité vins et spiritueux est en difficulté avec un chiffre d'affaires en recul de 16% à 1,4 milliard d'euros. "La clientèle est une clientèle touchée par les phénomènes inflationnistes", a souligné M. Guiony. "Ce n'est pas facile en Chine, ce n'est pas facile pour le champagne en Europe, c'est un peu meilleur pour le cognac aux Etats-Unis mais on n'est pas encore complétement sorti des difficultés".

La distribution sélective, qui comprend Sephora et DFS (le "duty free") reste le bon élève du groupe avec une hausse de ses ventes de 5% grâce à une "progression remarquable" de Séphora.

DFS reste "en dessous de son niveau d'activité pré-Covid de 2019, la reprise des voyage internationaux étant partielle en Europe et dans les destinations phare de Hong Kong et Macao".

Les ventes de parfums et cosmétiques sont en hausse de 3% à 2,18 milliards d'euros alors que le chiffre d'affaires de la section montres et joaillerie recule de 5% à 2,5 milliards d'euros.

afp/rp