New York (awp/afp) - Le groupe Meta et ses plateformes (Instagram, Facebook) sont soupçonnés de faciliter et de profiter de ventes illégales de médicaments, ce qui a conduit des procureurs fédéraux à ouvrir une enquête pénale en 2023, écrit samedi le Wall Street Journal (WSJ).

Le quotidien économique américain, faisant référence à des documents et à des proches du dossier, précise que des assignations à comparaître et des interrogatoires ont été effectués dans le cadre d'une procédure devant un grand jury, composé de citoyens qui participent à la phase d'instruction.

Ces derniers doivent déterminer si les plateformes de Meta "facilitent et profitent de la vente illégale de médicaments" et doivent par conséquent être poursuivies en justice, explique le WSJ, qui affirme avoir consulté des assignations distribuées en 2023.

Les procureurs fédéraux de l'Etat de Virginie (est) "ont réclamé des archives liées à +des contenus sur des médicaments en infraction (avec la réglementation) sur les plateformes de Meta et/ou sur la vente illégale de médicaments via les plateformes de Meta+".

L'Agence américaine des médicaments (FDA) apporte un soutien à cette enquête fédérale, ajoute le quotidien.

Sollicités samedi par l'AFP, la FDA et Meta n'ont pas répondu immédiatement.

Mais une porte-parole de Meta a relevé auprès du WSJ que "la vente illégale de médicaments (était) contraire à notre politique et nous oeuvrons à trouver et à retirer ces contenus de nos services".

"Meta coopère de manière proactive avec les forces de l'ordre pour aider à combattre la vente et la distribution illégales de médicaments", a-t-elle affirmé.

Nick Clegg, président des affaires internationales de Meta, a posté vendredi sur X (ex-Twitter) que le groupe avait rejoint l'Alliance pour prévenir les dangers des médicaments, aux côtés notamment du département d'Etat américain et de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNDOC).

L'objectif est, en particulier, "d'aider à empêcher la vente de drogues synthétiques sur internet", a-t-il expliqué, relevant que la crise des opiacés constituait un "problème majeur de santé publique" aux Etats-Unis.

Selon les données des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) américains, plus de 700.000 personnes ont succombé entre 1999 et 2022 aux Etats-Unis à une overdose liée à la prise d'opiacés, obtenus sur ordonnance ou de manière illégale.

afp/rp