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(Easybourse.com) Pourriez-vous nous faire quelques commentaires concernant vos résultats du premier trimestre ? Ces derniers sont ils à la hauteur de vos attentes ? Quels ont été les principaux moteurs de votre performance ?
Les éléments principaux à retenir suite à la communication de nos chiffres semestriels sont l'amélioration de notre rentabilité et le renforcement de notre structure financière.

S'agissant de la rentabilité, je vous rappelle ainsi que, sur le semestre écoulé, le bénéfice opérationnel du Groupe s'établit à 5,1M€, en progression de 11% par rapport au premier semestre 2007 pour un chiffre d'affaires de 41,4 M€, en croissance de 10%. Il est important de noter que ce résultat intègre les pertes de Glowria à hauteur de 1,9M€ dont les comptes sont consolidés depuis le 6 mars 2008. Ceci démontre la très belle performance sur le semestre de nos activités historiques de ventes de terminaux. Compte tenu de ce résultat, et après prise en compte d'un produit d'impôt de 1,7 M€ et de gains financiers de 0,2 M€, le bénéfice net part du groupe s'établit à 7,0M€, soit 0,20€ par action, en stabilité par rapport au premier semestre 2007 et ce malgré la très nette augmentation du nombre d'actions en circulation. 

Les principaux moteurs de cette performance auront été l'accroissement des volumes de terminaux livrés à destination du marché des opérateurs triple-play en France - le Groupe a bénéficié du dynamisme de ce segment au cours du premier semestre 2008 - et l'amélioration de la marge brute.

Enfin, et compte tenu de ces résultats, le Groupe a amélioré sa structure financière en portant notamment son niveau de trésorerie de 17,9M€ au 31 décembre 2007 à 24,5M€ au 30 juin 2008, soit une variation nette de trésorerie de 6,6M€. J'en profite pour rappeler que le Groupe ne souffre d'aucun endettement financier significatif au 30 juin 2008 : le montant des passifs financiers courants et non courants à cette date, sont essentiellement constitués de comptes courants d'actionnaires, ne représentant que 0,8 M€ (moins de 2% des capitaux propres).

Quelles sont vos perspectives pour le second semestre dans ce contexte de dégradation de la conjoncture économique et de troubles sur les marchés financiers?
Nous avons indiqué que notre objectif  de chiffre d'affaires pour l'année 2008 se situe aux alentours de 85 millions €, en progression de 20% par rapport à 2007. Ce chiffre tient notamment compte d'un carnet de commandes constitué auprès de nos clients opérateurs « triple play ». Le Groupe devrait ainsi continuer à bénéficier au second semestre 2008 de la croissance de ce marché qui devrait être soutenue. En effet, entre les trois principaux acteurs (France Telecom, Iliad-Alice, SFR-NeufCegetel), il existe un contexte de forte concurrence pour acquérir de nouveaux clients, ce qui favorise l'innovation et la montée en charge des opérateurs - clients de NetGem -  sur le nouveau marché de la fibre optique.

Nous continuerons, par ailleurs, à investir dans nos nouveaux métiers. Le rachat de Glowria, finalisé en mars 2008, s'inscrit dans la stratégie du Groupe d'investir dans de nouvelles offres de télévision numérique et de cinéma à la demande et d'élargir ainsi son périmètre d'activités. NetGem devrait ainsi lancer au second semestre son nouveau service de télévision à la demande. Construit autour de la plateforme VoD de Glowria et d'une nouvelle génération d'équipements à disque durs, il sera proposé aux clients à partir des réseaux de partenaires. Nous étudions par ailleurs différents scénarios stratégiques pour notre activité de location de DVD par internet.

Enfin, à l'international, le Groupe accompagnera la montée en puissance de ses clients et partenaires : Elisa en Finlande,  IP Vision en Angleterre, dont nous avons ouvert le capital à un partenaire financier afin de financer le développement, et Carrefour en Espagne et Belgique.

Quels sont les événements qui vont ont amené à réviser votre objectif de 115 à 85 M de CA pour 2008 ? Contrat espéré non obtenu ? Retard sur contrat toujours espéré ? Autre ?
Ce nouvel objectif de 85 M€ reflète principalement une contribution plus faible que prévue des terminaux équipés de disques durs dans les ventes à nos clients opérateurs et une montée en charge plus lente que prévue des déploiements à l'international.  

Estimé à 2,59 milliards de dollars en 2011 selon le cabinet d'études InfoTrends, le marché de l'affichage dynamique est l'un des plus toniques du moment, affichant des croissances annuelles proches des 20%. Comment vous positionnez vous dans cette aventure ?  
Les marchés sur lesquels le Groupe est présent, à savoir le marché de l'IPTV (TV par ADSL) et de la VoD nous semblent présenter suffisamment d'opportunités à ce stade pour concentrer l'essentiel de nos énergies.

Quel regard portez-vous sur la consolidation du marché des opérateurs triple-play en France un : rapprochement de SFR et de Neuf Cegetel, rachat d'Alice France par Iliad?
Cette nouvelle étape de consolidation devrait être un facteur de croissance du marché opérateurs en France dans la mesure où il devrait intensifier la concurrence pour conquérir de nouveaux abonnés entre les trois principaux acteurs.

S'agissant du rapprochement entre SFR et NeufCegetel, tous deux clients du Groupe, nous pensons qu'il devrait être bénéfique à NetGem bien qu'augmentant la concentration client du Groupe.
En effet, SFR apporte son large réseau de distribution.aux offres triple play commercialisées par NeufCegetel ce qui renforce leur capacité de développement.

On a reproché à la société une très forte dépendance client. De quelle manière appréhendez- vous ce risque ?
Les investissements réalisés par le Groupe tant à l'international et notamment en Angleterre, que dans le domaine de la télévision à la demande (rachat de Glowria) traduisent notre volonté stratégique de faire évoluer notre modèle d'affaires afin d'accroître sensiblement la part de nos revenus provenant des applications et services par rapport à celle provenant de la fourniture d'équipements en élargissant ainsi notre périmètre d'activités.

Vous allez lancer au second semestre votre nouveau service de télévision à la demande. De quelle manière cette offre s'articulera-t-elle avec le développement de vos clients et partenaires à l'international (Elisa en Finlande, IP Vision en UK, Carrefour en Espagne et Belgique)?
Pour l'instant, nous privilégions le marché français où nous concentrons notre ambition.

Que devrait apporter la nomination de Marc Tessier, ancien président de France Télévisions, au poste de directeur général de votre filiale de vidéo à la demande (VoD) Glowria?
Marc nous a rejoint depuis près de deux ans. Il a été nommé en juin 2008 Directeur général de Glowria. Son expertise des média nous est essentielle pour le développement de nos nouvelles offres.

L'acquisition de cette dernière société, avait été estimée, par certains analystes, trop chère et à la structure financière fragile. Où en est on actuellement ?
Glowria dispose d'une position unique tant par la qualité de ses relations avec les fournisseurs de contenus qu'avec ses partenaires distributeurs. Cette position a un prix.

Par ailleurs, nous avons démontré être capables d'absorber cette structure puisque, sur le semestre, nos profits sont demeurés en croissance malgré les pertes de Glowria.

Des projets de rapprochements sont-ils à l'étude d'ici la fin de l'année ?
Nous restons bien entendu attentifs à toutes opportunités.

Dans le cas où il n'y pas de croissance externe, pour redonner de l'attrait à l'action, et retrouver la confiance des actionnaires, ne pourriez-vous pas verser un dividende de 0.20 euros, voir même un acompte en 2008 au vu de la trésorerie de NTG ?
Pour le moment, le Conseil d'administration privilégie de laisser au Groupe le maximum de flexibilité financière pour conduire ses investissements, mais ceci peut évoluer.

Un nouveau label, «HD TV» sera obligatoire sur les téléviseurs vendus en France à partir du 1er décembre, ce qui veut dire que tous les téléviseurs LCD et plasma estampillés «HD Ready» ou «Full HD» ne sont pas compatibles avec cette norme de haute définition. Mais ils peuvent l'être, à condition d'acquérir un décodeur que seul Netgem propose pour l'instant. Pensez-vous que cela puisse avoir un impact significatif sur votre chiffre d'affaires et que cela puisse servir de relais de croissance à l'adsl dont la croissance diminue en France ?
En choisissant d'accéder à la haute définition via nos équipements, les consommateurs sont assurés de pouvoir également accéder à la télévision et à la vidéo à la demande, c'est-à-dire à toute la télévision de demain, et ce faisant de valoriser leur abonnement ADSL, quel que soit leur fournisseur d'accès. Nous pouvons ainsi garantir la pérennité de leur investissement.

Un dernier mot à l'attention de vos actionnaires ? Votre titre a perdu environ 38% depuis le début de l'année. De quelle manière voyez-vous évoluer la situation ?
L'évolution d'un titre est lié à des facteurs endogènes et exogènes à la société, nous ne commentons pas ses variations.

Propos recueillis par Imen Hazgui

- 29 Aout 2008 - Copyright © 2006 www.easybourse.com

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