Les raisons du départ de P&G sont classiques : volumes faibles et coût en argent et en temps pour faire vivre cette double cotation. L'internationalisation et la dématérialisation des échanges ne justifient plus cette présence "physique". Et l'argument d'un accès aux investisseurs locaux ne tient plus, du moins pas dans ce sens-là. Exit dont Procter & Gamble.
 
Selon nos pointages parmi les grosses capitalisations, il reste sept entreprises américaines, deux britanniques et une brésilienne cotées à Paris. Il s'agit de Caterpillar, General Electric, Hexcel, IFF, Eli Lilly, Merck et Schlumberger (mais avec un ISIN aux Antilles Néerlandaises) pour les Etats-Unis, Diageo et HSBC pour le Royaume-Uni et Vale pour le Brésil (mais avec un ISIN américain). Cette liste ne contient pas les titres binationaux ou européens bénéficiant d'un statut particulier, à l'image d'Airbus, STMicroelectronics ou SES.
 
Le mouvement de régression des entreprises étrangères en France n'est pas nouveau. Dans une étude datant de 2011, l'AMF soulignait que la cote parisienne ne comptait plus, en 2010, que 9% de sociétés étrangères, contre 21% en 1995. Cette proportion tient compte de toutes les entreprises et pas seulement des grandes capitalisations mondiales. La tendance devrait se poursuivre.