Société Générale maintient sa recommandation à Conserver et son objectif de cours de 30,5 euros sur Saft qui publiera ses résultats 2015 le 18 février à la clôture. Le broker explique que les résultats du fabricant d'accumulateurs électriques ne devrait pas générer de surprise spécifique et seront très proches du consensus. La société devrait confirmer par ailleurs ses objectifs 2019 d’un chiffre d'affaires d’au minimum 900 millions d'euros soit une croissance organique de 4% et d’une marge d’Ebitda supérieure à 16%.


AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Numéro un mondial de la conception, de la fabrication et de la commercialisation de batteries de haute technologie « nickel-cadmium » et « lithium-ion », destinées aux activités civiles (33 % des ventes), aux applications de stockage d’énergie (32 %), au transport (22 %) et au militaire (14 %);
- Marché des batteries très porteur, estimé pour 2020 à 80 Mds€, soit un doublement en 10 ans et environnement réglementaire mondial favorable au marché du stockage d’énergie ;
- Savoir-faire historique dans les batteries Li-on (18 % du chiffre d’affaires, contre 48 % pour le nickel et 3 % pour le lithium primaire), relais du croissance du groupe, avec de fortes positions dans le spatial (marché détenu à 50 %) ;
- Forte capacité de R&D, proche de 6 % du chiffre d’affaires;
- 60 % des ventes « customisées » dans le cadre de contrats et 40 % dans les batteries de remplacement ;
- Solide outil industriel aux Etats-Unis avec l’usine de Jacksonville ;
- Impact positif de la baisse de l’euro tant sur les charges financières que sur la compétitivité ;
- Marge de manoeuvre financière et forte réduction de la dette début 2015.

Les points faibles de la valeur
- Faible visibilité sur les activités traditionnelles (hors li-ion) en raison d’une exposition à de nombreux secteurs industriels cycliques en Europe ;
- Très forte concurrence asiatique sur le marché des batteries rechargeables et surcapacités de production dans l’industrie mondiale du lithium-ion ;
- Pressions structurelles dans le militaire, et difficultés de la division IBG, affectée par la crise pétrolière (9 % du CA) et la concurrence dans le stockage d’énergie (4 % du CA) ;
- Profitabilité encore trop faible des nouveaux sites dédiés aux batteries Li-ion, à Jacksonville aux Etats-Unis et à Nersac en Gironde.

Comment suivre la valeur
- Statut de valeur de croissance remis en cause après la dissolution de la JV avec Johnson Controls et les avertissements sur résultats en 2012 et 2013 ;
- Sensibilité au prix du nickel ;
- Feuille de route ambitieuse pour 2018 : croissance annuelle moyenne de 10 % des ventes, marge opérationnelle de 17 % contre 15,3 % en 2015 ;
- Impact sur les ventes 2015 des contrats signés avec Airbus et Lockheed Martin et, pour 2016, du contrat signé en Arabie saoudite ;
- Atteinte de l’objectif 2014 d’une croissance du chiffre d’affaires de 6 à 12 % et de 10 à 17 % pour l’Ebitda ;
- Stratégie qui sera mise en place par le nouveau dirigeant Guislain Lescuyer ;
- Poursuite des prises de commandes bien engagées en début d’année ;
- Réalisation de l’objectif 2015 d’une hausse de plus de 5 % des ventes et d’une marge opérationnelle proche de 16 %, estimé prudent par les analystes ;
- Valeur non spéculative, malgré un flottant supérieur à 80 %, la Caisse des dépôts détenant 4 % du capital.

Biens d'équipement
Le net ralentissement en Chine, deuxième économie mondiale, pèse lourdement sur les perspectives du secteur. Parallèlement, un changement de politique monétaire de la Fed, et la remontée des taux d'intérêt qui en découlerait, aurait des conséquences sur les investissements. Or le secteur des biens d'équipement dépend très directement de leur niveau. Néanmoins des facteurs positifs émergent, comme par exemple la stabilisation du modèle chinois, prévue par nombre d’analystes. En Europe, la reprise reste faible, même si elle semble bien engagée. Enfin, aux Etats-Unis, la politique monétaire menée par la Fed pourrait éviter de pénaliser la croissance. Les grands acteurs bénéficieraient d’autant mieux de la reprise, qu’ils ont réalisé d'importantes réductions de coûts ces dernières années, et qu’ils poursuivent la mise en oeuvre de plans stratégiques ambitieux.