SANOFI Le groupe pharmaceutique Sanofi (>> Sanofi) a prévenu mercredi que son résultat par action pourrait baisser cette année malgré un doublement des réductions de coûts attendues par rapport à 2016.
Le résultat net par action des activités en 2017 devrait rester inchangé, voire diminuer de 3% à changes constants. Les variations des devises pourraient influencer positivement sur le résultat, de 3 à 4%, précise toutefois Sanofi. En 2016, le résultat net par action a connu une progression de 4,1% à 5,68 euros, a déclaré le groupe dans un communiqué.
Indicateur de performance privilégié par le laboratoire, le résultat net des activités - qui correspond au résultat net hors impact des cessions et acquisitions - a reculé de 0,9% en 2016, à 7,31 milliards d'euros, en raison d'effets de change défavorables. A changes constants, le résultat s'inscrit en hausse de 2,5% grâce aux performances de la division Sanofi Genzyme.
Après avoir réduit ses coûts de 650 millions d'euros l'année dernière, le laboratoire vise par ailleurs 1,3 milliard d'euros d'économies cette année et "confirme qu'il reste en bonne voie pour réaliser au moins 1,5 milliard d'euros d'économies d'ici à 2018".
De même, le chiffre d'affaires annuel a reculé de 0,7% à 33,82 milliards d'euros, mais progressé de 1,2% à changes constants.
Genzyme se distingue
Les seules divisions dont les ventes ont progressé à changes constants sont Genzyme en médecine de spécialité (+17,3% à 5,02 milliards d'euros) et Sanofi Pasteur dans les vaccins (+8,8% à 4,58 milliards d'euros). La division diabète et cardiovasculaire a essuyé un repli de 2% de ses ventes, tandis la médecine générale et les marchés émergents se sont contractés de 3,3%. La branche santé grand public a également vu son activité reculer de 1,6%.
Le groupe a également annoncé un relèvement de son dividende annuel à 2,96 euros par action, contre 2,93 euros l'année dernière.
Les prévisions du laboratoire pour 2017 traduisent la nécessité de regarnir son portefeuille de nouveaux médicaments face à l'expiration des brevets de plusieurs de ses best-sellers.
Pas d'urgence à réaliser des acquisitions
Afin de renforcer ses perspectives, Sanofi s'est depuis des mois mis en quête de laboratoires à racheter. Le français a concédé en août la victoire à Pfizer (>> Pfizer Inc.) dans une bataille d'enchères pour acquérir Medivation. Par la suite, les discussions avec Actelion (>> Actelion Ltd) ont échoué et c'est Johnson & Johnson (>> Johnson & Johnson) qui a conclu un accord en janvier pour reprendre l'entreprise suisse pour 30 milliards de dollars.
Mercredi, le directeur général de Sanofi Olivier Brandicourt a cherché à rassurer les investisseurs à propos des perspectives de croissance de l'entreprise. "Nous ne sommes pas pressés de réaliser des acquisitions", a-t-il indiqué aux journalistes.
En milieu de matinée, l'action Sanofi gagnait 2,3% à 77,7 euros.
-Thomas Varela, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 72; thomas.varela@wsj.com ed: VLV - ECH
(Noémie Bisserbe a contribué à cet article)
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