La publication des résultats du premier trimestre de la banque française au mois de mai dernier a fait ressortir un produit net bancaire de 4.9 milliards d’euros, en baisse de 11.9% à périmètre constant. Le résultat net du groupe s’élève quant à lui à -278 millions d’euros alors que la BNPParibas, principale banque concurrente, a fait état d’un bénéfice net positif. Concernant ces chiffres, le président-directeur général de SOCIETE GENERALE a déclaré lors de l’assemblée générale annuelle que « le premier trimestre 2009 aura probablement été le pire de la récession ». A ce sujet, les avis des brokers divergent fortement : Citigroup, Crédit Suisse ou encore CM-CIC ont été déçu par la publication. Ils considèrent les résultats comme décevants en raison de provisions et de dépréciations d’actifs exceptionnelles, d’un résultat net inférieur aux attentes et des incertitudes concernant l’ampleur des dépréciations d’actifs à venir. D’autre part, ING et JPMorgan ont relevé leurs objectifs de cours respectivement à 46.7 EUR et 48 EUR. Leurs analystes jugent que le titre affiche une décote sur la valeur comptable et offre un bon point d’entrée alors que « le modèle économique n’est pas touché ». En bref, le seul élément où chacun s’accorde est que la zone de prix actuelle ne permet d’entrevoir qu’un potentiel d’appréciation limité.

Concernant d’éventuelles dépréciations à venir, la BCE et le FMI s’accordent à dire que les établissements de la zone euro pourraient passer 283 milliards d’euros de dépréciations entre 2009 et 2010. La BCE craint une nouvelle crise de confiance chez les grandes banques et s’inquiète de la solidité financière des assureurs. Parmi les risques, une récession plus sévère et plus longue que prévu dans la zone euro pourrait déstabiliser le système financier. En d’autres termes, SOCIETE GENERALE pourrait à nouveau décevoir ou du moins donner de nouvelles sueurs froides aux actionnaires. En conséquence, nous resterons à l’écart pour l’instant, prêt à payer la valeur sur repli.

Graphiquement, la valeur a renoué avec une tendance haussière suite à son puissant rebond opéré depuis les plus bas de mars dernier. Toutefois, les indicateurs évoluent en situation de surachat, les volumes sont en baisse constante et la moyenne mobile à 50 semaines fait de la résistance. En d’autres termes, le titre pourrait venir prendre appui sur son support de long terme situé à 33 EUR ainsi que sa moyenne mobile à 20 semaines.

Dans le cadre de ce scénario, un excès baissier pourrait avoir lieu vers 31.5 EUR soit le niveau de retracement de 50% du mouvement haussier, voire à proximité du seuil psychologique des 30 EUR qui correspond à un gap laissé ouvert le 2 avril dernier. En conclusion, on ne passera acheteur sur le titre SOCIETE GENERALE qu’en cas de trou d’air dans la zone des 30/32 EUR, pour jouer la reprise vers ses plus hauts annuels. Un stop pourra être placé au-dessous des 28 EUR.