SILVERSTONE, Grande-Bretagne, 5 juillet (Reuters) - Le fonds d'investissement CVC Capital Partners, propriétaire de 35,5% de Formula One, la holding qui gère les droits commerciaux de la Formule Un, n'est pas pressé de céder ses parts et souhaite même les conserver, a déclaré son président, Donald Mackenzie, à Reuters.

Il s'est refusé à tout commentaire sur les informations selon lesquelles RSE Ventures, le véhicule d'investissement de Stephen Ross, propriétaire de l'équipe de football américain des Miami Dolphins, s'est allié à des investisseurs du Qatar dans le but de racheter les parts de CVC, une opération dont le montant pourrait atteindre sept ou huit milliards de dollars.

Interrogé à l'occasion du grand prix de Grande-Bretagne, qui se déroulait dimanche, sur l'existence d'une date butoir pour la vente des 35,5% de CVC, Donald Mackenzie a répondu: "Non, nous n'en avons pas. Il n'y a aucune date butoir. "

"Nous avons des fonds qui ont 12 ans, desquels nous devons rendre l'investissement initial. Nous l'avons déjà fait, il n'y a donc plus de pression", a-t-il ajouté.

CVC a tenté à deux reprises d'introduire en Bourse Formula One, mais ces deux projets ont échoué et le fonds a cédé des parts de la société aux groupes américains BlackRock et Waddell & Reed ainsi qu'à la Norges Bank norvégienne.

Une source proche du dossier a déclaré le mois dernier à Reuters qu'un accord avec Stephen Ross et des investisseurs du Qatar pourrait être conclu d'ici six semaines.

La source a expliqué que Bernie Ecclestone, qui dirige Formula One depuis près de 40 ans, resterait associé à la gestion des courses et que Dieter Hahn, le président du conseil de surveillance du groupe allemand de gestion de droits sportifs Constantin Medien, était lui aussi impliqué dans le dossier.

Bernie Ecclestone a déclaré à Reuters samedi que "beaucoup de monde avait fait des approches" et il a laissé entendre qu'il pourrait être intéressé par un rachat.

"Donald Mackenzie ne veut pas vendre, c'est aussi simple que cela", a-t-il dit. "Il aime la Formule Un, il aime cette activité."

(Alan Baldwin, Marc Angrand pour le service français)