New York (awp/afp) - La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, un petit sursaut technique à l'orée d'une semaine qui s'annonce cruciale, avec un indicateur d'inflation majeur et la décision de la Banque centrale américaine (Fed).

Vers 15H00 GMT, le Dow Jones gagnait 0,50%, l'indice Nasdaq prenait 0,29% et l'indice élargi S&P 500 avançait de 0,34%.

Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, ce début de semaine dans le vert tenait surtout à une chasse aux bonnes affaires, après deux semaines difficiles pour Wall Street.

Le S&P 500 reste sur huit séances négatives en dix jours de Bourse, même si l'ampleur de son repli total est modéré (-2,30%).

Les mouvements promettaient d'être contenus lundi, à la veille de deux journées décisives pour la place new-yorkaise.

Mardi verra la publication de l'indice des prix à la consommation CPI, attendu en hausse de 0,2% sur un mois en novembre, contre 0,4% en octobre.

Sur un an, les économistes prévoient de le voir décélérer à 7,3%, contre 7,8% précédemment.

Mercredi, la banque centrale américaine (Fed) annoncera sa décision de politique monétaire, les opérateurs tablant sur un relèvement d'un demi-point de pourcentage du taux directeur.

Cela porterait ce dernier entre 4,25% et 4,50%, au plus haut depuis 15 ans. En un an seulement, il aurait grimpé de quatre points et demi, du jamais vu dans l'ère moderne.

"Ce qui va se passer" côté Fed "est déjà intégré", fait valoir Maris Ogg, de Tower Bridge Advisors, qui n'attend pas de surprise de la conférence de presse du président de la Fed, Jerome Powell, mercredi.

Pour autant, signe d'une certaine nervosité à Wall Street, l'indice VIX, qui mesure la volatilité du marché, a grimpé lundi à son plus haut niveau depuis près d'un mois.

Les investisseurs suivront également le document détaillant les anticipations des banquiers centraux en matière de taux dans les mois à venir ("dot plot").

Pour l'heure, Wall Street le voit majoritairement aller au-delà de 5% d'ici mai, avant de se stabiliser.

D'autres réunions de banques centrales sont au menu cette semaine, notamment la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d'Angleterre (BoE), jeudi toutes les deux.

Avant cette séquence très attendue, le marché obligataire, très agité depuis le début de l'année, était calme.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se détendait légèrement, à 3,53%, contre 3,57% vendredi.

Pour Patrick O'Hare, le léger regain d'appétit des opérateurs à l'achat tenait également aux nouvelles venues du marché des fusions et acquisitions, très terne depuis le début de l'année.

Le laboratoire Horizon Therapeutics bondissait (+14,40% à 111,30 dollars) après l'annonce d'un accord de rachat par la biotech américaine Amgen (-1,74% à 274,20 dollars), moyennant 116,50 dollars par action, et un total d'environ 27,8 milliards de dollars.

Le prix proposé intègre une prime de près de 20% par rapport au cours de clôture de vendredi.

Quant à Microsoft (+1,97% à 250,26 dollars), il avançait après l'annonce d'un partenariat avec la Bourse de Londres (LSEG), à laquelle le géant de Redmond (Etat du Washington) va fournir des outils de gestion des données, d'analyse et de modélisation.

Dans le cadre de cet accord, Microsoft va prendre 4% du capital du LSEG.

Ailleurs à la cote, le fabricant de semi-conducteurs Qualcomm (-0,39% à 118,59 dollars) souffrait d'un abaissement de recommandation des analystes de Wells Fargo, qui s'inquiètent de l'exposition du groupe de San Diego (Californie) aux marchés des smartphones, en voie de ralentissement.

Après un timide rebond vendredi, Tesla poursuivait sa glissade (-3,74% à 172,35 dollars) et s'approchait de son plus bas niveau depuis un an (166,19 dollars).

Le groupe de médias et télévision Warner Bros. Discovery profitait (+1,08% à 11,21 dollars) de son intégration à l'indice Nasdaq 100.

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