Zurich (awp) - La Banque nationale suisse (BNS) a abaissé ses prévisions d'inflation pour l'année en cours. Elle table sur une inflation annuelle de 1,4% en 2024, alors qu'elle s'attendait à 1,9% jusqu'ici, indique jeudi l'institut d'émission. Le ralentissement du renchérissement de certaines catégories de biens a été plus marqué que prévu.

En février, l'inflation s'est établie à 1,2%, a souligné l'institut d'émission, notant que la hausse des prix des services suisses se poursuit.

Le renchérissement s'inscrit depuis quelques mois en dessous de 2%, soit "dans la plage que la BNS assimile à la stabilité des prix". Et cela doit rester le cas au cours des prochaines années, selon les nouvelles prévisions.

Pour 2025, l'inflation est attendue à 1,2%, contre 1,6% lors du pointage précédent et dans un scénario où le taux directeur, nouvellement abaissé à 1,50%, reste à ce niveau. Pour 2026, un taux de 1,1% est prévu. A moyen terme, les effets de second tour devraient être moins forts que prévu auparavant.

Au quatrième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) suisse a enregistré une croissance modérée. Les services ont poursuivi leur expansion, mais la création de valeur a stagné dans l'industrie. Le chômage a poursuivi sa légère progression.

En 2024, la BNS cible une progression du PIB d'environ 1%, contre une fourchette comprise entre 0,5% et 1,0% auparavant. Cette attente de croissance atone s'explique par la faiblesse de la demande extérieure et par l'appréciation du franc en termes réels enregistrée l'année dernière.

Il est probable que le chômage poursuive sa montée progressive et que l'utilisation des capacités de production continue de reculer quelque peu.

Le risque principal pour la croissance helvétique est de voir la conjoncture mondiale fléchir plus fortement que prévu. Pour l'instant, une croissance mondiale modérée est attendue.

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