Les actions européennes ont fluctué dans une fourchette étroite jeudi, après avoir chuté à un plus bas d'une semaine dans les premiers échanges, alors que les investisseurs revenaient d'un congé de milieu de semaine pour évaluer une série de bénéfices et la Réserve fédérale qui a signalé un retard dans les réductions de taux d'intérêt.

L'indice paneuropéen STOXX 600 s'est maintenu à 503,55, à 8h30 GMT, après avoir enregistré sa première baisse mensuelle de l'année en avril.

Le sentiment du marché a été sous pression alors que les investisseurs ont navigué à travers les risques entourant le conflit géopolitique au Moyen-Orient, les perspectives de politique de la Banque centrale européenne au-delà de juin, et la saison des bénéfices des entreprises.

Les actions européennes étaient fermées mercredi en raison de la fête du travail, une journée au cours de laquelle la Fed américaine a indiqué que les taux resteraient élevés plus longtemps en raison des récents résultats décevants en matière d'inflation.

"La dernière position officielle soutient l'idée qu'il y aura un retard dans le calendrier de la première baisse des taux, mais pas un retour au resserrement... Notre scénario de base prévoit un total de 75 points de base de réductions cette année", ont écrit les stratèges d'OCBC.

En ce qui concerne la politique monétaire nationale, le responsable politique espagnol Pablo Hernandez de Cos a noté que la BCE est de plus en plus confiante dans le fait que l'inflation de la zone euro peut tomber à l'objectif de 2 % d'ici la mi-2025, après quelques mois agités d'ici là.

Les actions du secteur de l'énergie ont chuté de 1 % pour atteindre leur niveau le plus bas depuis près d'un mois. Le plus grand fabricant mondial de turbines éoliennes, Vestas, a perdu 2,5 % après une perte surprise au premier trimestre, tandis que le français Technip Energies a perdu 4,1 % après les résultats du premier trimestre.

Le fabricant danois de médicaments Novo Nordisk a perdu 2,4 % en dépit d'une amélioration de ses résultats au premier trimestre et d'un relèvement de ses perspectives, les analystes soulignant le ralentissement de la croissance sous-jacente et la faiblesse des ventes de médicaments contre l'obésité.

Les actions du géant danois du transport maritime Maersk ont chuté de 3,7 % après un résultat avant intérêts et impôts (EBIT) négatif au premier trimestre.

La banque espagnole Sabadell a bondi de 6,4 % après avoir reçu une proposition de fusion de la part de sa grande rivale BBVA, dont les actions ont baissé de 1,9 %.

En revanche, le néerlandais ING Groep a bondi de 6,4 % après un rachat d'actions de 2,5 milliards d'euros (2,68 milliards de dollars) et une solide performance au premier trimestre, et le britannique Standard Chartered a grimpé de 5,5 % après un bénéfice supérieur à celui du premier trimestre, ce qui a permis à l'indice bancaire d'être en tête de la liste des gagnants sectoriels.

La société française de services de bureau et de centres d'appel Teleperformance a grimpé de 11,1 % à la suite d'une hausse de ses ventes au premier trimestre.

La société danoise de prothèses auditives GN Store Nord a bondi de 14,1 % après avoir enregistré des bénéfices supérieurs aux prévisions pour le premier trimestre.

Bayer a grimpé de 4,8 % après que son unité Monsanto a gagné en appel un verdict de 185 millions de dollars lié à des produits chimiques désormais interdits appelés biphényles polychlorés.

Par ailleurs, une enquête a montré que le ralentissement actuel de l'activité manufacturière dans la zone euro s'est aggravé en avril, poussant les entreprises à réduire à nouveau leurs effectifs.