New York (awp/afp) - Wall Street a célébré la décision de la banque centrale américaine de laisser les taux inchangés avec un record pour le Dow Jones, alors que les Bourses européennes avait attendu sereines l'issue de cette décision monétaire.

A Wall Street, l'indice Dow Jones a gagné 1,40%, grimpant au-dessus des 37.000 points pour la première fois de son histoire. Le Nasdaq, à dominante technologique a gagné 1,29% et le S&P 500 a grimpé de 1,37%.

La Réserve fédérale (Fed) a maintenu ses taux dans une fourchette de 5,25 à 5,50%, au plus haut en 22 ans. Mais de nouvelles projections d'évolution des taux de la Fed montrent trois réductions des taux d'un quart de point de pourcentage pour l'année prochaine.

Les rendements obligataires se sont fortement détendus.

Le taux sur les bons du Trésor à dix ans a ainsi glissé à 4,02%, vers 21H30 GMT, contre 4,20% la veille.

Paris et Francfort, après s'être approchées en début de séance de leur record absolu en points établi la veille, ont finalement perdu 0,16% et 0,15%. Londres a pris 0,08%. A Zurich, le SMI a gagné 0,34%.

Les principales Bourses chinoises ont encore reculé, déçues par l'absence de nouvelles annonces de Pékin pour soutenir l'activité économique chinoise, à l'issue d'une réunion entre les principaux dirigeants du Parti communiste chinois (PCC).

Après les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis mardi, les prix de gros, payés par les producteurs, sont restés stables sur un mois en novembre, alors que les analystes s'attendaient à une légère hausse de 0,1%.

"Les données confirment la tendance à la baisse de l'inflation, même si le ralentissement des prix à la consommation est plus progressif", a commenté Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour HFE.

Mardi, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, s'est félicitée de voir l'inflation "sur une tendance marquée de ralentissement", estimant qu'il n'y avait "pas de raison", au rythme actuel, de ne pas la voir revenir vers la cible de 2% de la Fed.

Également à l'agenda, les décisions de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque d'Angleterre seront attendues jeudi.

Pfizer dévisse ___

Le géant pharmaceutique américain Pfizer a publié mercredi des prévisions pour 2024 intégrant son rachat de la biotech Seagen, qui devrait être effectif jeudi, décevant les marchés qui anticipaient mieux. L'action a perdu 6,72%.

Le bénéfice par action devrait s'établir dans une fourchette de 2,05 à 2,25 dollars en 2024, contre 2,45 à 2,65 dollars anticipés auparavant.

La dévaluation du pesos pèse ___

Plusieurs entreprises liées à l'Argentine ont souffert en Bourse après l'annonce de la dévaluation choc du pesos par le président élu. Un peso vaudra désormais 800 dollars, contre 366,52 dollars mardi à la clôture.

En France, le groupe de distribution Carrefour, où le chiffre d'affaires du pays représente environ 3,75% du groupe, baissait de 5,37% en Bourse. A Madrid, Telefonica perdait 3,29%.

SMA Solar prend l'ombre ___

Le fabricant d'onduleurs pour photovoltaïque SMA Solar (-9,58%) a dégringolé après les annonces du gouvernement allemand de tailler dans les aides publiques dans le solaire, une des mesure visant à résoudre son casse-tête budgétaire pour 2024.

L'énergéticien Siemens Energy a aussi pâti de ces annonces (-3,20%)

Du côté du pétrole et des devises ___

Les cours du pétrole ont enregistré un rebond, mercredi, après avoir touché un plus bas de près de six mois, soutenus par une baisse des stocks de brut aux Etats-Unis et un assouplissement de la communication de la banque centrale américaine (Fed).

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a gagné 1,39%, pour clôturer à 74,26 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain a lui pris 1,25%, à 69,47 dollars.

Sur le marché des changes, après la réunion de la Fed, le dollar chutait de 0,80% face à l'euro à 1,0880 dollar pour un euro.

Le bitcoin montait de 4,03%, à 42.745 dollars.

afp/rp