(Reuters) - L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro a passé deux nuits à l'intérieur de l'ambassade de Hongrie à Brasilia le mois dernier après la confiscation de son passeport par la police fédérale dans le cadre des poursuites dont il fait l'objet pour avoir tenté de renverser le résultat de l'élection de 2022, a déclaré lundi son avocat.

Fabio Wajngarten a confirmé sur les réseaux sociaux des informations du New York Times, qui avait révélé un peu plus tôt sur la base la base d'images de caméras de sécurité prises à l'intérieur de l'ambassade de Hongrie que l'ancien dirigeant d'extrême droite y avait séjourné du 12 au 14 février.

L'avocat a assuré que Jair Bolsonaro avait pour seule intention de "maintenir le contact" avec les responsables hongrois, dont il est proche, et de "se tenir au courant des relations politiques entre les deux pays".

Cet épisode soulève cependant des questions sur les intentions de l'ancien président alors qu'il fait face à de nombreuses poursuites judiciaires au Brésil et que plusieurs de ses proches ont déjà été emprisonnés.

Selon le New York Times, un responsable de l'ambassade de Hongrie à Brasilia a déclaré sous le sceau de l'anonymat que Budapest envisage d'accueillir Jair Bolsonaro, ce qui pourrait lui permettre d'échapper à la prison s'il est condamné.

L'ambassade n'a pas répondu aux sollicitations de Reuters.

Jair Bolsonaro et Viktor Orban entretiennent de très bonnes relations, au point que le président brésilien avait qualifié le Premier ministre hongrois de "frère" lors d'une visite à Budapest en 2022. Les deux dirigeants se sont à nouveau rencontrés cette année à Buenos Aires lors de l'investiture du président argentin Javier Milei.

(Rédigé par Steven Grattan à Sao Paulo, version française Tangi Salaün)